Posté le 09/10/2018
R1 : sirène d’alarme tirée
En championnat, les réservistes bisontins n’y arrivent pas. Dimanche, devant une équipe de Valdahon/Vercel supérieure, ils ont concédé leur quatrième revers (1-3) de rang. Il reste heureusement du temps pour réagir, mais il est temps de nettement se réveiller.
Un constat d’impuissance. Sur son terrain fétiche de Saint-Claude, là même où elle alignait - certes avec un effectif plus renforcé - les succès comme des perles, il y a un an, l’équipe réserve du Besançon Foot a erré comme une âme en peine, dimanche après-midi. A aucun moment, les partenaires d’Elie Kennel ont semblé pouvoir renverser des visiteurs plus costauds, athlétiquement déjà, mais aussi dans le jeu.
En lui-même, le revers bisontin n’est pas dramatique. Les joueurs de Grégory Tournoux, dont le classement très moyen au coup d’envoi était, à l’évidence, un trompe l’œil, en feront souffrir bien d’autres, cette année. Le problème est qu’il survient après un revers amer (Ornans), un autre étriqué (derby devant le Racing) et un non-match (Roche-Novillars). En un mot, les Bleus devaient en faire plus, ils ne l’ont pas fait et n’auront, demain, plus le choix, s’ils ne veulent pas se mettre dans une situation inextricable.
Il faudra plus de hargne
Après cinq matches et un point au compteur, cette situation est forcément précaire. Dimanche, on comprit qu’elle le resterait. En dix minutes, les joueurs du Plateau avaient réglé leur affaire. Guyon, à chaque fois, s’était chargé d’exécuter Keller, d’abord en deux temps, après un corner et une tête que le portier local avait repoussée sur le Valdahonnais (0-1, 27e), puis sur une volée imparable, après un service aux petits oignons (0-2, 37e).
Hormis une timide réponse, pied ouvert, de Cyprien (42e), les Bisontins n’avaient pas eu voix au chapitre. Au retour des vestiaires, Journet, oublié aux six mètres, aurait pu enfoncer le clou, sur un service en retrait (57e). Un raté qui, dans le meilleur des mondes, aurait pu être un tournant puisque Kennel, d’une très belle tête décroisée (centre de Cyprien), avait redonné un semblant d’espoir (1-2, 76e). Il ne dura que cinq minutes. Bien décalé, Journet croisait sa frappe pour asseoir un succès logique (1-3, 82e). Pour combler les manques actuels, les garçons de Nabil Bouhi devront, nécessairement, montrer bien plus de hargne. Un type d’état d’esprit que doit avoir une équipe dans la zone rouge.
M.C.