Posté le 18/08/2018
Humeur The « special one »
Par Maxime Chevrier
Il y a, dans un premier match de championnat, quelque chose d’à part. Telle une rentrée des classes où l’on arrive coiffé et habillé, on veut faire impression. Cette énergie aliénante, que l’on sait éphémère, on s’y accroche en souhaitant ne s’en départir que le plus tardivement possible, une fois venues les premières contrariétés, qui reviennent elles aussi, chaque année. De sûr, le Besançon Foot les repoussera, en gagnant son premier match, ce samedi. Il n’y est pas contraint, mais instamment invité. Du temps où il coachait Chelsea, José Mourinho le rappelait. Il assurait que ce fameux premier match était « le plus important de la saison ». Un discours à la Mourinho, provoc mais pas faux, donc, en tout cas si éloigné du conformisme qui s’emmerde à prendre-les-matches-les-uns-après-les-autres-et-faire-les-comptes-à-la-fin.
Alors, oui, cette entame de saison est clé. Bien davantage que toutes les pseudos certitudes que l’on croit accumuler, en préparation. Au fond, la campagne des matches amicaux est, dans une saison, ce que la chantilly est au dessert : on l’attend toujours, elle fait belle à l’œil, mais n’a finalement qu’une saveur mineure. Les Bisontins n’ont pas la confiance idoine, après avoir remporté aucun match de préparation ? C’est vrai. Mais il y a un an, Pontarlier était dans la même situation, lui qui avait giflé un Besançon Foot, pectoraux en avant, après une préparation prometteuse. Les promesses, les vraies, ce sont en compétition, là où se révèlent les plus téméraires. On les appelle aussi les audacieux. Parfois, ils chutent, tombent de haut, pour avoir osé. Souvent, ils gagnent. Parce qu’ils étaient sûrs de leurs convictions.