Et ce à plusieurs titres : le Besançon Foot a certes subi une quatrième défaite de rang, mais l’état d'esprit affiché ainsi que la qualité technique du jeu produit, ont rassuré bon nombre de spectateurs et peuvent laisser augurer des lendemains qui chantent. Mais surtout, les Bisontins ont parfaitement joué leur rôle primordial, qui était attendu, d'arbitre dans une haletante course à la montée. Jusqu'au bout ils auront fait douter des Pontissaliens, obligés de gagner, qui ont bien su s'arracher pour forcer la décision en toute fin de match. Enfin, on aura avec grand plaisir, retrouvé un stade Léo-Lagrange à l'ambiance passionnée des grands soirs.

De belles valeurs. Face à un CA Pontarlier qui a en tout point mérité son accession, le Besançon Foot, une fois ce beau combat mené, n’a pas hésité à lui rendre hommage, en réservant une instantanée haie d’honneur au champion. L’après-match a d’ailleurs été partagé en commun, entre deux délégations qui se respectent. Une très belles soirée de football, pleine de valeurs.

Intempéries. Bien que clément toute l'après-midi, le temps a soudainement viré à l'orage, accompagné de fortes pluies et de grêle, peu avant le début du match. Après un échauffement qui s'est déroulé sous des trombes d'eau, le coup d'envoi du match a finalement été décalé de cinq bonnes minutes par l'arbitre hongrois, notamment en discussion avec Nathalie Porral, directrice du service des sports de la Ville. Outre celle des acteurs, la santé de la pelouse de Léo-Lagrange, qui accueillera le France - Italie espoirs le 29 mai, était logiquement dans les pensées. On notera, au passage, le remarquable travail des services municipaux, sur le terrain.

En force. Les supporters pontissaliens s'étaient déplacés en voisins mais aussi en nombre pour cette rencontre, fort importante car décisive, de leur équipe. Ils étaient ainsi un petit millier pour encourager leurs joueurs dans cette course à la montée. Le tout dans une ambiance bon enfant et très festive, où le fameux slogan « Ici c’est Pontarlier » aura connu un certain succès. Les joueurs pontissaliens n'auront pas manqué de remercier leurs supporters en fin de rencontre, notamment par une séquence du désormais fameux « clapping ».

Freestyler. La mi-temps du match a été l'occasion de mettre en valeur les talents de Clément Sapolin, jeune Franc-Comtois qui pratique le football freestyle. Une démonstration de technique et d'habileté impressionnante qui a conquis les spectateurs du Léo et suscité des applaudissements nourris. Belle satisfaction pour l'artiste du ballon qui a, en plus, dû composer avec une météo peu favorable à la bonne exécution de ses jongles et autre « tricks ».

International. Le trio arbitral désigné pour ce match était de nationalité hongroise et observé par des émissaires de l'UEFA (notamment un Portugais) dans le cadre d'un programme visant à former et évaluer les arbitres, dans des pays voisins de l’Union européenne. Il est vrai que Besançon avait déjà accueilli des arbitres étrangers, la ville présentant l’avantage de ne pas être située loin du siège de l'UEFA, à Nyon, en Suisse.

Benjamin Gonnot