Posté le 17/05/2018
Zoom sur le CA Pontarlier
Dernier volet de notre rubrique saison 2017/2018. Le Besançon Foot reçoit, ce samedi (18h) au stade Léo-Lagrange, un grand habitué du National 3, le CA Pontarlier. Focus sur une équipe qui n’est plus qu’à 90 minutes d’un moment historique : l’accession en National 2.
Le premier club de Pontarlier voit le jour en 1911. Après la fin de la Première Guerre Mondiale, l'idée de reconstruction d'un club de football court chez deux ou trois fervents pontissaliens. L’Union Sportive Pontissalienne est portée sur les fonts baptismaux.
Durant les années 50, le club évolua parmi l'élite régionale. Quelques années plus tard, il ne put se maintenir. Ce n'est qu'en 1969 que l'équipe renoua avec l'élite régionale. En 1987, pour le 7e tour de la Coupe de France, le CAP accueillait le FC Sochaux, qui était à l'époque leader de division 2.
L’ARRIVEE DE JEAN-LUC COURTET
En juin 2001, l'équipe monte en Division Honneur et cette date marque aussi l'arrivée au club, quelques jours plus tard, de Jean-Luc Courtet, comme responsable du secteur technique. Lors de la saison 2003-2004, les U13 décrochent leur place pour le championnat de France des 14 ans fédéraux. L'équipe fanion se maintient deux saisons en DH et, la 3e saison, obtient son ticket pour le CFA 2. De plus, l’équipe remporte la Coupe de Franche-Comté en 2005 (tout comme en 2013 et 2014).
Pour sa première saison au niveau national, le CAP se maintient en terminant à la 10e place devant la réserve du BRC. La saison suivante, le club termine 9e. 2007 est une année compliquée. Les Pontissaliens achèvent la saison 14e et sont relégués en DH. Néanmoins, suite aux nombreuses rétrogradations administratives, le club est repêché et se donne le droit de disputer un barrage face à Nevers. Les Doubistes s’imposent finalement (2-0) et se maintiennent en CFA 2. Les difficultés s’enchaînent avec une 12e place en 2008, avec seulement 3 points d’avance sur le barragiste le FC Chalon.
C’est lors de la saison 2008/2009, que les hommes de Jean-Luc Courtet obtiennent leur meilleur classement en finissant à la 4e place avec une certaine solidité défensive (NDLR : meilleur défense de son groupe avec 24 buts encaissés). L’embellie se poursuit en 2010 en se stabilisant dans le top 5, mais c’est véritablement lors de l’exercice 2011/2012 que les Pontissaliens vont marquer les esprits. En effet, le club se classe second du championnat, à 9 points du RC Strasbourg. Le CAP, durant cette même saison, s’impose à la Meinau (1-2), et élimine, consécutivement en Coupe de France, le BRC et… Amiens, pensionnaire de ligue 2 (3-1).
SIX ANS QUE ÇA DURE
2013 rime avec un 32e de finale de Coupe de France, battu à domicile par Sedan (1-2), malgré l’égalisation d’un certain Adrien de Morais. 2014 voit le CA Pontarlier échouer de très peu à l’accession. Leader à quelques journées de la fin, et à la lutte avec trois réserves (Metz, Troyes et Nancy), l’équipe termine finalement 4e avec seulement quatre revers. Cependant, la magie de la Coupe de France s’est de nouveau invitée avec un 32e de finale de Coupe de France face au Caen de N’Golo Kanté (1-3). Le début de l’exercice suivant est délicat. En ouverture de championnat, le CAP s’incline lourdement chez la réserve de Clermont (3-0). A la trêve, le club du Haut-Doubs est relégable avec une seule victoire contre le Racing, mais il effectue une remontée spectaculaire en finissant 4e. La montée est manquée de nouveau de peu en 2016 avec une 3e place derrière Andrézieux et Saint-Priest. La faute à un match nul concédé (2-2) à Paul Robbe face au BFC, lors de l’avant-dernière journée. Pour la 6e année consécutives, les Doubistes terminent une fois encore dans le haut de tableau avec la place de dauphin, l’année dernière, derrière Sainte-Geneviève.
Cette saison, les Pontissaliens ont bien démarré le championnat en disposant du Besançon Foot (2-1). Pour les partenaires de Lucas Buisson, la saison sera encore marquée par un grand moment en Coupe de France, et cette élimination malheureuse, aux tirs au but, face à Montpellier (Ligue 1). En dépit d’un passage à vide, au début du printemps, le net regain de forme, dans le money time, en battant notamment récemment l’AJA ou Louhans-Cuiseaux, sera peut-être décisif. En cas de succès ce samedi à Léo-Lagrange, le CA Pontarlier écrira la plus belle page de son histoire.
Romain Frelin