Sortir Imad Boussaïd, pas heureux devant le but en première période, mais très dangereux et buteur par la suite, n’était sans doute pas la décision la plus évidente. Sauf qu’en faisant entrer, à la 82^e, Adrien De Morais, Hervé Genet et son staff ont eu le nez creux. 40 secondes plus tard, l’attaquant bisontin donnait, en deux temps, une victoire méritée et précieuse à ses partenaires.

Et un qui font six. Pour la sixième fois cette saison, les Bisontins se sont retrouvés à dix. Jamais méchantes, ces expulsions ont en revanche, hormis celle qui a concerné Olivier Laurent à Dijon, toujours été très évitables, voire stupides. Ce dimanche, Elyes Hakkar, à peine averti (28^e), a laissé ses partenaires en infériorité, sur un accrochage superflu (32^e). A titre de comparaison, l’équipe de Hervé Genet n’avait pris qu’un carton rouge (S. Crolet), en championnat, la saison dernière.

Cuenin sera suspendu. Pour avoir été averti, à nouveau bêtement, à l’heure de jeu, Lucas Cuenin, très costaud avec son compère Romain Boine, devra logiquement purger un match de suspension. Ce sera le 9 décembre, contre le Clemenceau, où les retours de Ludovic Golliard et Guillaume Lafrance, notamment, seront attendus. Il faudra décidément attendre pour voir cette équipe bisontine un jour au complet.

Pénurie à Quetigny… Quatorze joueurs uniquement sur la feuille de match. Comme s’était déplacé, une semaine plus tôt, Selongey à Léo-Lagrange. L’équipe côte-d’orienne n’a pas été servie par le sort, ces derniers temps. Trois attaquants, dont Najim Bouhafs, ont été victimes de très sérieuses blessures au genou. Lelièvre, habituel milieu de terrain, jouait donc devant ce dimanche.

… mais belle débrouille. Promue pour la première fois à ce niveau, l’AS Quetigny fait avec les moyens du bord. Petit budget (160.000€), joueurs non-salariés, le club s’appuie sur sa proximité avec Dijon (DFCO, STAPS) pour aller dénicher, ici et là, quelques jeunes. Une débrouille qui a marqué les esprits du vice-président Carl Frascaro, heureux de l’accueil tout en simplicité qu’il a reçu.

Accent bisontin en tribune. Le scénario y a contribué. Intense, palpitant, le match a soulevé l’enthousiasme dans la petite tribune du stade des Cèdres. Pétrifiés par le froid, les supporters présents ont pu se réchauffer en étant à fond derrière leurs joueurs. Ça a particulièrement été le cas, il faut le noter, des Bisontins (une trentaine), heureux de voir une équipe autant se dépouiller.

Une pelouse en exemple. « Accès terrain interdit ». Qu’on est loin de la pelouse de Léo-Lagrange, pas loin d’être délabrée, alors même que l’hiver n’a pas encore sévi. A Quetigny, la pelouse du stade Honneur est préservée. Le Besançon Foot n’a même pas pu s’entraîner dessus. Consignes de la municipalité, ce qui n’était pas sans rappeler le souvenir à Moissy-Cramayel, qui évoluait également sur un billard.

A Quetigny, M.C.