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Posté le 02/02/2020

Presque la vie en rose



Parce qu’ils ont mûri, compris que leur quête passait par les efforts et le labeur, les Bisontins parviennent à enchaîner les grosses satisfactions. Celle, ramenée de Morteau-Montlebon (2-4), peut vouloir dire beaucoup.



C’est à pas de géant, qu’ils progressent. Dans le jeu, et cela semblait pourtant un peu improbable, au coup d’envoi à Montlebon, sur ce terrain lourd, les partenaires de Victor Pillot dominent de plus en plus leur sujet. Il y a une qualité évidente, mais le fait qu’elle soit mise au service du collectif change un peu tout.

Louanges doit être rendu, à ce niveau, à Hervé Genet et son staff. Ils ont su, avec le temps, façonné un groupe où plus une épaule ne dépasse. Cela donne de vraies perspectives pour un Besançon Foot qui va pouvoir voyager, avec de tels gaillards. C’est d’ailleurs sans doute dans cette dimension combattante, que les partenaires de Victor Pillot ont envoyé le plus de gages précieux, ce samedi, à leur coach qui ne leur en demandait pas moins. « Parce que je savais que, psychologiquement, c’était un vrai test » est revenu le technicien.
 

Ils doivent encore gagner en « lucidité »


Un peu plus encore du fait que Morteau-Montlebon, qui est et restera dur à prendre sur son petit terrain, avait rappelé, par son égalisation superbe juste avant la pause sur la volée de Tournier (1-1, 41e), qu’une victoire se méritait dignement. Le fait que les Bisontins commencent à les aligner, pour atteindre un rythme de champion qui ne peut plus être anodin, à la 14e journée, récompense un investissement général. Prenez Cyprien, joueur de collectif par excellence, qui eut cette lumière qui sied si bien aux hommes de l’ombre qui savent attendre.

A Montlebon, l’ancien Cristolien fut décisif. C’est lui qui, côté droit, fit souvent mal à Journot. C’est lui qui, après avoir été comme il l’affectionne présent dans les tâches défensives, avait fort proprement ouvert la marque, pied ouvert, aux 25 mètres (0-1, 29e). Le début d’un festival puisqu’il avait, après le repos, enchaîné ballon de but concrétisé par Dias (1-2, 54e) et délice de doublé sur un piqué bien senti (1-3, 59e). D’habitude en bleu, ces garçons voyaient la vie en rose, et tout semblait alors glissé, d’autant que la tête de Hakkar avait bien été validée comme victorieuse, par le prompt jugement de l’arbitre assistant (1-4, 63e).

Besançon, qui craignait ouvertement ce déplacement, était en train d’apposer sa plus belle signature. Mais preuve que sa marge de progression est encore importante, sa main tremblait. Dirand, qui doit tellement s’endurcir à ce niveau, avait le tort de récolter un deuxième jaune inutile (68e). Vauthey, son gardien, lui rendait un fier service en régnant, quelques instants plus tard, dans l’exercice du penalty, face à Tournier (71e). Cela évita une furia locale, pas un dernier quart d’heure logiquement compliqué, à dix. Journot, sur une deuxième volée somptueuse, réduisait d’ailleurs la marque (2-4, 77e). « D’habitude, on ne prend pas deux buts… » n’appréciait pas Hervé Genet, as pour placer très haut le curseur de l’exigence. Cette équipe a compris qu’elle se le devait, pour aller encore plus loin. « Si on le veut, il faudra être plus lucide encore » a esquissé le technicien, en faisant référence aux vieux « démons » à exorciser. Ce sera indispensable et ce match à Montlebon, marquant peut-être, a bien fait de le rappeler.

Maxime Chevrier


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