Posté le 29/11/2018
Belle occasion manquée
Le Besançon Foot, qui menait à quelques instants de la fin, a été regrettablement rejoint (1-1) par Grandvillars, courageuse lanterne rouge. Les jambes étaient peut-être un peu lourdes, et les têtes pas vraiment là.
On va l’évacuer d’entrée : Besançon n’a pas été foncièrement bon et Grandvillars n’a franchement pas volé son point. Les joueurs du Territoire, disciplinés dans un 4-1-4-1 hermétique, ont souvent accepté de subir, avec cette volonté frileuse, parfaitement légitime, de protéger, dans ses buts, un tout jeune Chiesa, envoyé au front pour l’occasion. Dans les premières minutes, cet équilibre-là, notamment sur les coups de pied arrêtés de Dias, a failli tanguer, et cela aurait probablement radicalement changé la phase de la rencontre.
Les Bisontins devront s’en souvenir. Se persuader que s’ils avaient appuyé davantage, s’ils avaient mis plus de conviction, « moins de suffisance » a même, justement, déclaré le capitaine Lucas Cuenin, ils auraient récolté cette belle opération comptable qui leur tendait les bras. Il aurait, pour cela, au moins fallu afficher partie de la détermination qui avait été mise, dans une adversité bien plus avérée, à Montlebon. Sans se chercher d’excuse, il peut être supposé, quand même, que le retour à la Métropole, compliqué pour tous les organismes, n’optimisait très certainement pas ce caractère.
Se servir de cette leçon
Ça s’est vu sur le terrain, où les Bisontins ont souvent ronronné. Face à cette maîtrise en apparence, relativement stérile en tout cas, c’est bien Grandvillars qui s’était procuré, par le remuant Payan, la plus grosse occasion que le régulier Vauthey avait annihilée, d’une parfaite horizontale. Le portier bisontin s’était même à nouveau illustré, en deuxième période, avec ces réflexes à bout portant dont il a désormais la signature. Il avait donc permis à son équipe de ne pas être menée quand elle aurait pu, ou dû, plus tôt, passer la seconde.
On crut pourtant qu’un service minimum allait pleinement convenir au Besançon Foot. Lui qui avait multiplié les corners (mal exploités), était parvenu à avoir ce geste juste. C’était surtout Gueye, lequel rata malheureusement, plus tard, un si précieux but du break, qui ouvrait le score, de façon bien jolie, sur une reprise limpide après un bon centre de Lafrance (0-1, 65e). L’autre enseignement de la soirée, après l’amer souvenir de Montceau, est qu’il faudra désormais redoubler d’efforts, après ces ouvertures du score. Les Doubistes ne l’ont pas assez fait et ont été punis, en toute fin de match, quand l’entrant André a envoyé une mine, sur un ballon qui n’avait pas su être renvoyé franchement (1-1, 89e). Un mal à chaud. A voir si ce sera un bien, plus tard.
A Grandvillars, Maxime Chevrier