Posté le 24/10/2020
Même si ça confine à l’arrêt…
Ce samedi (18h) devant Grandvillars, un promu qui chassait l’idée de jouer les trouble-fêtes, le Besançon Foot sait qu’il a un objectif moral. Celui d’engranger son deuxième succès d’une saison qui, après être très moyennement partie, pourrait bien s’interrompre, avec ce que l’on devine.
Prendre le chemin du stade Léo-Lagrange pour y humer l’odeur de compétition. Ce samedi fera peut-être date. Car l’histoire n’est peut-être pas prête de se répéter, en tout cas dans cette maudite année 2020. Voilà huit mois que la crise sanitaire la place en mode « marche-arrêt », sans que l’on ne sache vraiment si la marche reprendra, après l’arrêt.
En mars dernier, quand il était encore en plein boom, le Besançon Foot s’apprêtait à aller défier Gueugnon, avec un sérieux espoir de quérir la 2e place du championnat. Mais cette persuasion était bicéphale, car chacun avait déjà deviné que ce match, finalement annulé la veille, serait le dernier avant une longue pause, qui s’avéra définitive. La similitude est grande, avec cette approche de la réception de Grandvillars. Assez fous avec la versatilité du sport, les parieurs ne s’amuseraient même pas, aujourd’hui, à pronostiquer une interruption des championnats amateurs, dans la lignée de ce qu’ont décrété le handball et le rugby. L’interrogation est surtout de savoir quand interviendra-t-elle (lundi, mardi… ?) et quel horizon futur pourra se dégager ?
Se contraindre à l’exemplarité
Alors que le quart de la saison ne sera pas atteint, ce samedi après ce match à Léo-Lagrange, lors d’une 6e journée crépusculaire (NDLR : trois matches maintenus, quatre reportés en raison de cas Covid ou de leurs conséquences), la rencontre entre le Besançon Foot et Grandvillars sera singulière. Il faudra sans doute, de part et d’autre, la gagner, tel un match de coupe, sans forcément attendre d’enseignements derrière, avec ce qui se trame.
A juste titre pas satisfait d’un début de saison qui ne doit pas ressembler à son potentiel, le club bisontin devra simplement, face au promu grandvellais, se contraindre à l’exemplarité. Sa plus grande expérience doit l’y conduire sans fausse excuse, quand bien même « cette équipe de Grandvillars est aujourd’hui tout simplement meilleure que nous à l’extérieur », note Hervé Genet. A voir si la comparaison s’arrêtera là, dans cette nouvelle saison aléatoire. Le dernier confinement avait inspiré cette chanson mélancolique. « On fait comme si ». Elle disait : « On fait comme si ce monde était encore heureux ». Alors les partenaires de Victor Pillot doivent faire comme si.
Maxime Chevrier