Posté le 11/10/2020
Le premier pas
A défaut de conclure, d’obtenir une victoire qu’il aurait méritée, le Besançon Foot a été valeureux et s’est donné les moyens de croire en des jours meilleurs. Ce nul (1-1) face à Dijon (2) peut être vu comme une première étape positive.
L’appréhension ne se remplace pas, comme ça, en confiance. Le juvénile club bisontin s’en aperçoit actuellement. « Je n’invente rien. La situation ne se normalisera que petit à petit, à travers les efforts des uns et des autres ». A l’issue de la rencontre, Hervé Genet, qui a apprécié « retrouver [s]on équipe » et ses valeurs, voyait le bon côté des choses. « Je pense que, depuis le début du championnat, c’est notre match le plus complet », ajoutait-il.
Il est pourtant imparfait, d’un point de vue comptable. « Mais c’est un peu miraculeux pour nous », a d’emblée considéré Christophe Point. Le coach dijonnais, « insatisfait du rendement technique » de ses garçons, a jugé son équipe « chanceuse » de revenir avec le point du nul, ce qui lui permet de rester... invaincue cette saison. L’analyse atténuera une certaine vue basse et renverra à une déduction : en plein boom et délestés d’une inutile pression, les Bisontins, tels qu’on a pu tant de fois les connaître, auraient cent fois enlevé ce match. « Les détails sont contre nous en ce moment, mais il faut aller chercher la réussite pour faire tourner la roue », image Jorys Adjakly.
Une âme est réapparue
De retour de l’infirmerie, le milieu de terrain bisontin a été un beau symbole de ce visage bien plus séduisant. Après ses deux premiers matches ratés, il a insufflé, par son allant et son pressing constant, ce caractère combattant et opiniâtre. Ainsi animée, vivante, l’équipe doubiste a globalement su priver Dijon de munitions. Il n’y avait eu, dans ces conditions, aucun hasard à la voir mener. Encore moins de constater par qui l’ouverture du score était venue. Elle était en effet consécutive à un coup de pied arrêté (corner) très bien frappé par Dias, justement dévié au premier poteau par un très impliqué El Kasmi, et repris victorieusement par un jeune joueur exemplaire, en la personne de Camara (1-0, 35e).
Malheureusement, ce Besançon convalescent n’avait pas eu la maîtrise ou l’expérience suffisante pour gérer ce précieux avantage. On l’avait alors vu dangereusement reculer, puis s’oublier. Vauthey, décisif un peu plus tôt face au même Siwé, n’avait pu que constater les dégâts, à quelques secondes de la pause (1-1, 44e). Dommageable, un peu plus encore au regard des intentions, louables et même positives, affichées après le repos. Dans ses buts, Kouame, le portier côte-d’orien, avait le réflexe juste, sur le beau coup franc de Dias (52e). Sans ce coup de pouce du destin, malgré un Diaby qui s’était mis au diapason en fin de rencontre, malgré aussi la probante entrée de Trousseau, les « Bleus » devaient finalement se contenter de ce point du nul. Sans doute leur avait-il manqué davantage de percussion et de verticalité pour escompter faire la différence. Mais le fait de les avoir vus bien plus près de la vérité a pu rassurer.
Maxime Chevrier