Posté le 03/10/2020
Après la pluie…
Le Besançon Foot a pris la tempête, en première mi-temps à Selongey. Même si le nouveau déplacement, ce samedi (16h) à Saint-Apollinaire, n’est a priori pas le lieu idéal de relance, la Coupe de France est l’occasion d’offrir une belle éclaircie à un groupe qui n’a pas encore donné sa pleine mesure.
On appelle ça en général le fair-play britannique. La bienséance dans les périodes de succès. Ces moments où tout coule est un objectif commun à tous. Mais le sport se charge souvent de les rendre éphémères, au gré de ces fameuses dynamiques. Celle du Besançon Foot n’est pas idéale, depuis le début de la saison, avec un seul succès en quatre journées de championnat. Et c’est paradoxalement dans ces périodes de disette que l’observation des caractères, devenus bruts et sans faux-semblants, s’avère la plus intéressante.
C’est sans doute bien plus l’esprit de responsabilité que celui de revanche, qui doit accompagner les partenaires de Victor Pillot. Car bien que délicate, cette entame de saison ne fera pas varier, chez nous, l’appréciation générale sur les valeurs qui peuvent exister dans ce groupe. « Mais il y a aussi d’autres valeurs, celles qui vont si bien à Dame Coupe… », coupe Hervé Genet. Sur le tableau noir, l’entraîneur bisontin entend donc matérialiser un clair retour aux fondamentaux : « le combat, l’abnégation et la solidarité, car ce sont ces qualités qui nous permettront d’afficher un nouveau visage ».
S’appuyer sur la difficulté pour mieux rebondir
Le fait que cette ambition coïncide avec un match de Coupe de France est peut-être une bonne chose. Sans filet, sans optique de prolongation non plus, le Besançon Foot assumera ce quitte ou double. « Bien sûr que, pour un 4e tour, on aurait aimé un tirage plus clément plutôt que d’aller à Saint-Apollinaire, qui est à notre niveau. Mais d’un autre côté, c’est l’opportunité d’afficher une vraie réaction », positive le coach doubiste, faisant par ailleurs référence à « une bonne semaine de travail ».
Le rendez-vous de Saint-Apollinaire doit donc être un marqueur de cette première phase. D’une part parce qu’il ouvrirait le champ d’une aventure humaine aux potentielles retombées que ce groupe a déjà témoignées par le passé, ensuite parce qu’à cette période encore avancée de la saison, tout peut encore correctement se rectifier. « A nous simplement de ne pas nous bercer d’illusions. Je veux que l’on retrouve une identité », sermonne un Hervé Genet combatif. Nul doute que ses joueurs vont l’être aussi.
Maxime Chevrier