Posté le 20/09/2020
Ils en sortent indemnes
Malgré une supériorité évidente, cette entrée en lice en Coupe de France avait tout du piège, à Pontailler-sur-Saône (R3). Sur un terrain délabré, les Bisontins sont parvenus à se qualifier (0-4), sans déplorer de blessure. Bien l’essentiel…
Baignée par la Saône, la charmante et paisible bourgade de Pontailler-sur-Saône a heureusement bien d’autres atouts que la pelouse de son stade de football. Ce dimanche après-midi, la partie s’est jouée sur un champ, assimilable à de la tôle ondulée, et ça n’a vraiment pas faire rire Hervé Genet. « C’est inexplicable que la Ligue ait pu laisser la rencontre se jouer ici, alors qu’ils disposent d’un terrain synthétique ».
Issu d’une fusion entre Mirebeau-sur-Bèze, Pontailler-sur-Saône et Lamarche, le club côte-d’orien n’est bien sûr pas responsable des actuelles restrictions d’arrosage. Sans doute était-ce aussi de bonne guerre pour lui, qui évolue en championnat, à Mirebeau, d’escompter un nivellement des valeurs, sur un tel terrain. « Mais pour eux aussi, il était injouable et les gens viennent quand même voir du foot », ne décolérait pas, à l’issue des débats, le coach bisontin. Heureusement pour lui, ses garçons n’ont pas laissé une cheville dans l’affrontement. « C’est bien l’essentiel, avec le contrat rempli de la qualification », retient le coach bisontin.
Ce qu’il fallait, aux moments clés
Pour le reste, avec une équipe remodelée en raison d’une petite demi-douzaine d’absences, le Besançon Foot a tenté d’expédier les affaires courantes. Il a monopolisé le ballon, ne laissant qu’à Toure, l’avant-centre local, l’occasion de vraiment menacer Vauthey (9e), qui aurait également pu être inquiété sur un corner. Capitaine du jour, décalé à gauche, Dirand avait eu la bonne idée de montrer l’exemple. Suite à un corner joué à deux, sa frappe enroulée du droit écartait un peu ce parfum de traquenard (0-1, 14e), dont les Bisontins pensaient se débarrasser, juste avant de rentrer aux vestiaires.
Batgi avait vu juste et Leres partir, tandis que Trousseau, sur le centre-tir de l’attaquant doubiste, était là pour pousser au fond (0-2, 45e+4). Et vu que Buckman, impeccablement mis sur orbite par un Dirand très appliqué, avait le geste juste en reprise de deuxième mi-temps (0-3, 49e), il n’y avait déjà plus eu de match. Sur son banc, Hervé Genet faisait tourner. Anecdotiques et sans enseignement dans ces conditions, les dernières minutes avaient vu Besançon scorer une dernière fois ; sur le bon centre de Lamboley, le petit Batgi, de la… tête, étant récompensé de son activité (0-4, 85e). La suite, samedi prochain à Selongey, sera autrement plus significative.
Maxime Chevrier