Posté le 29/08/2020
Cette barrière à lever
Après une longue attente, le Besançon Foot lance sa saison, ce samedi (18h) à domicile, face à Jura Dolois. Une ouverture de championnat que le club bisontin n’a jamais su convertir en succès, depuis cinq ans qu’il a rejoint le cinquième niveau français…
Il y a eu le saut dans l’inconnu, l’espoir déchu d’une conquête, puis les tours de chauffe. Ce sera, ce samedi soir, le sixième essai. Presque surpris au moment où on lui renvoie cette stat, le technicien bisontin ne s’en émeut pas. « Eh bien ce sera une très bonne occasion de le faire, de changer cette donne. Gagner ce premier match, ce sera même le premier challenge de l’équipe, cette saison ».
Rien ne sera bien sûr définitif, loin s’en faut, au premier coup de sifflet final. Mais Hervé Genet a, semble-t-il, acquis la conviction qu’un bon démarrage dans ce début de saison au menu XXL pour son équipe tracerait une voie. La jeune équipe, insouciante, d’il y a quelques saisons, a progressivement grandi, façonnée qu’elle a été par deux derniers exercices probants (4e, puis 3e). Une arme pour aborder un premier rendez-vous à la maison, généralement drapé d’une certaine pression. « Il faut à la fois la relativiser mais aussi passer par là », juge le coach doubiste.
Jura Dolois, un client qui ne s’ignore pas
La première affiche de la saison reléguera en plus les traditionnelles barrières psychologiques. A Léo-Lagrange, c’est très certainement un gros match qui attend le public bisontin et un Besançon Foot qui ne pourra pas calculer, avec la venue d’une équipe jurassienne toujours joueuse, et forcément ambitieuse, avec un recrutement qui rappelle des moyens bien supérieurs. « Pour le coup, c’en est un, de gros match. Jura Dolois a très bien recruté, repart sur un nouveau cycle avec beaucoup de motivation. On rencontre un gros morceau d’entrée, dans un début de calendrier qui est conséquent ».
En dépit de la prudence et du respect qu’il a pour l’équipe de Hervé Saclier, Hervé Genet attend beaucoup de son groupe. Sera-t-il, déjà, au diapason ? « Disons que l’équipe s’est bien préparée depuis huit semaines et je sens que les joueurs veulent lâcher les chevaux. Ce sont des compétiteurs, je n’aurai pas besoin de les motiver ».
Quant à la donne athlétique, l’entraîneur refuse tout dogme. « A travers les matches amicaux, on a vu qu’on était capable de gérer. Rien ne remplace cela dit la compétition, que nous n’avons plus goûtée depuis six mois. C’est donc un peu l’inconnu. Ça ne m’inquiète pas, mais ça ne me rend pas non plus euphorique ». L’idée, forcément, est d’avoir un peu plus de convictions, après cette première levée qui fait envie.
Maxime Chevrier