Posté le 14/02/2020
Boxer chez les lourds
Pour continuer leur route, les Bisontins n’auront d’autre choix que de réussir là où ils ont jusqu’ici échoué, cette saison : faire un résultat contre ces gros qui, comme un Besançon Foot qui s’est pris au jeu, ont occupé le devant de la scène. Match charnière en vue à Dijon (2).
On les a sentis gaillards à la pesée et sont même apparus sereins au moment de rejoindre leur coin. Seulement voilà, ces premières impressions ne remplaceront pas le verdict final des juges. Tel le boxeur qui monte de catégorie, le Besançon Foot a beau avoir été sûr de sa force, dans ses travaux d’approche, il attend le moment comme un révélateur de son niveau actualisé.
A-t-il appris de ses erreurs ? Il a juré que oui, promis qu’il ne serait plus surpris, d’entrée de combat, par les premiers coups adverses, à l’instar du match aller. La défaite au Rosemeont (0-2), les Bleus l’avaient ressentie au bout de quelques secondes à peine et cette entame ratée les avait plombés tout au long d’une rencontre qu’ils n’avaient fait que traverser. « Au moins, nous sommes prévenus. Dijon, c’est fort athlétiquement, l’impact dans les duels est important et le danger sur phases arrêtées est permanent » présente Hervé Genet.
A domicile, Dijon ne plaisante pas
Comme il aime à le faire, l’entraîneur bisontin a donc décidé de challenger ses protégés. Déjà dans l’attitude, qu’il veut mordante et irréprochable, et bien entendu dans le résultat. « C’est notre défi. Contre les quatre ou cinq premiers, c’est assez simple : on a tout perdu ! Il n’y a que le derby au Racing, qui compte cela dit un match de plus que Pontarlier au classement. A nous de savoir si notre niveau est celui-là ou si l’on a possibilité d’en accrocher un autre ». Derrière l’interrogation, une certitude : « Il nous faudra une grosse performance d’équipe ».
Face à des jeunes Dijonnais la plupart du temps intraitables sur leur synthétique des Poussots (« Ils ont gagné tous leurs matches à domicile, sauf contre Gueugnon » dixit Genet), le Besançon Foot doit aussi passer outre le déficit qu’il a globalement cumulé, ces dernières saisons, face aux réserves professionnelles. « Pour grandir, cette appréhension-là est clairement à gommer » ne cache pas le technicien doubiste. Lui se souvient sans doute que son équipe avait su le faire, en mai dernier, justement contre le DFCO (4-1). C’était un soir où, appliqués et féroces, les Bleus étaient capables d’envoyer dans les cordes plus d’un adversaire talentueux. Voilà ce qu’il faut revivre.
Maxime Chevrier