Posté le 09/02/2020
Sur leur rythme
de croisière
Parce qu’ils ont, à l’instar de la réception de Montceau en début d’année, d’entrée écœuré Is/Selongey par ce réalisme qui va si bien aux équipes de tête, les Bisontins ont enchaîné avec un nouveau succès large (4-0). Que cela dure…
Ce n’est pas parce qu’ils ont pris de vraiment belles habitudes, qu’il faut banaliser ce qu’ils font. Sans sortir leur meilleur match de la saison, ni de l’année 2020 d’ailleurs, les partenaires de Victor Pillot ont éteint une équipe d’Is/Selongey pourtant tout sauf insignifiante. « C’est même une des premières fois qu’un adversaire nous met autant en danger » est revenu Hervé Genet.
A la pause, et même si ses garçons étaient nantis d’une très confortable avance (3-0), le coach bisontin avait un peu causé du pays. Une façon de rappeler que ces largesses entrevues représenteraient autant de danger dans les échéances à venir, à commencer par la prochaine… à Dijon. Mais comme l’ont justement rappelé les joueurs eux-mêmes, dans la joie d’un vestiaire soudé à souhait, apprécier le succès à sa juste valeur est un luxe dont ne se privent pas Auxerre (2) et Gueugnon. Car les deux cadors du groupe, bien que davantage tenus en respect par Sochaux (2) et Morteau-Montlebon, ne se sont pas privés pour fêter trois nouveaux points qui les maintiennent à distance.
Regards déjà tournés vers Dijon…
Une donne comptable qui ne perturbe pas plus que ça Hervé Genet, blotti dans le confort d’un « trouble fêtes » que l’on n’attendait justement pas à pareille fête. « Cela fait peut-être sourire, mais je vois simplement qu’avec cette victoire, on a assuré notre maintien. Pour un petit club comme le nôtre, l’avoir fait aussi tôt dans la saison est une vraie satisfaction ». Le reste est pris avec philosophie, « parce que l’on sait qu’il ne nous suffirait pas de battre Gueugnon et Auxerre (2) pour revenir ».
Métronome, le Besançon Foot a, en tout cas, trouvé recette et carburation qui lui vont bien. Pour s’éviter toute pression, les Bleus ont d’emblée puni. Dans la lignée du match de Montceau, les Doubistes ont été d’un froid réalisme. « C’est effectivement ce qui fait la différence entre des équipes qui ont des dynamiques inverses » retient Benjamin Gilles, le coach issois-selongéen. Son équipe, par l’intermédiaire de Delarboulas principalement, aurait pu revenir aux vestiaires avec une parité ou seulement une unité de débours. Sauf que le geste juste avait uniquement été l’apanage de Dias, auteur de deux demi-volées victorieuses (1-0, 5e et 2-0, 14e), avant de prendre à contre-pied, sur penalty (3-0, 28e), un Passoni un peu livré à lui-même par sa défense.
Plus fade et à vrai dire maîtrisée, la deuxième mi-temps avait permis, côté bisontin, de voir à l’œuvre Buckman, le « petit » nouveau. Preuve que tout va actuellement bien, il marquait sur sa première situation, en renard des surfaces, après une volée que Hakkar n’avait pas convertie (4-0, 64e). Avec sa vélocité, il passa même à quelques centimètres d’un doublé, ce qui lui aurait valu de doubler, en un quart d’heure seulement, le compteur but qu’il avait, à Selongey, sur la première partie de saison. Une nouvelle preuve que ce Besançon Foot est prometteur. Il doit désormais se le prouver, chez la réserve professionnelle de Dijon, qui s’était baladée au Rosemont, à l’aller. En cas de nouvelle référence, ce serait alors bien plus qu’un rythme de croisière.
Maxime Chevrier