Posté le 08/02/2020
Ils n’entendent rien changer
Le début d’année 2020 a permis aux Bisontins de légitimer et d’assumer leur troisième place au classement, avec deux matches rondement menés. La réception d’Is/Selongey, ce samedi (18h) à Léo-Lagrange, doit s’associer à ce contrat. Il passe par une intransigeance durablement souhaitée à domicile.
La fraîcheur est tombée, sur le terrain annexe très abîmé de Léo-Lagrange. Ce vendredi soir ressemble à tant de veilles de match. Pas un ballon n’est frappé sans un éclat de rire, dans les premiers jeux énoncés par le coach adjoint, Vincent El Yacout. Cette bonne humeur, qui accompagne les partenaires de Victor Pillot depuis la saison dernière déjà, sera mise, plus tard, volontairement sous cloche par Hervé Genet, pour qui le respect de la vie de groupe est sacralisé.
Rien n’a donc changé au Besançon Foot et personne n’entend surtout rien changer. « Bien sûr, qu’après la victoire ramenée de Morteau-Montlebon, ce serait bête de ne pas continuer sur la lignée que l’on a depuis quelque temps. C’est bien, de se mettre des objectifs, mais cela ne sert à rien non plus de se mettre sous pression ». Il faudra trouver une autre personne que l’entraîneur bisontin, assez expert en gestion, pour tenir un discours déraisonné. Les objectifs, auxquels fait référence Hervé Genet ? « Déjà penser à rétablir notre ratio points/matches joués à domicile, car il n’est pas bon ».
« Soyons combattants et ne brûlons pas les étapes »
A croire qu’à chaque match ou semaine suffit sa peine. Si le discours est réfléchi, il n’en demeure pas moins juste. « Sur six matches à la maison, on compile trois victoires pour autant de défaites, certes toutes concédées au Rosemont. Si l’on veut aller plus loin, ça passe nécessairement par un autre bilan ». Du retour à Léo-Lagrange, préfacé, après le succès dans le derby au Racing (1-2), par une convaincante victoire face à Montceau (4-0), le technicien doubiste attend forcément beaucoup. « Aux joueurs de nous prouver que ce stade, que chacun réclamait, leur sied bien ».
Sur cette pelouse, qui devrait être absolument magnifique au printemps, le jeu du Besançon Foot, symbolisé par les… huit derniers buts inscrits lors des deux derniers matches de championnat, pourrait s’exprimer à souhait. « Notre plan de jeu, on l’a depuis un an et demi. On voit qu’il est performant, mais je veux alerter encore : rien ne se fera sans les ingrédients prioritaires à mettre avant de songer à jouer. Gagnons déjà les duels, soyons combattants et ne brûlons pas les étapes ». Le druide Genet a pour lui la force de l’expérience. Son discours a jusqu’ici emporté des garçons qui seraient bien inspirés de l’appliquer à la lettre.
Maxime Chevrier