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Posté le 24/11/2019

Celle-là a du Sens



La victoire bisontine à Sens (1-3) a sans doute été autant acquise dans le jeu, avec trois réalisations soignées, dès le retour des vestiaires, qu’avec les tripes, alors qu’un scénario contraire avait encore semblé frapper. Il fallait bien que cette guigne cesse un jour…



C’est vieux comme le monde, mais on ne prend bien souvent pas conscience de la chance ou des bonnes choses que l’on a sous la main. « De par sa qualité, cette équipe n’était pas à sa place » n’a pas hésité Mohamed El Fares. Beau joueur, le coach sénonais n’a même pas cherché à s’éterniser sur l’expulsion précoce de Galland (32e), sur une intervention bien moins méchante que mal maîtrisée, sur un Kiala qui aurait pu craindre pour son genou.

Le technicien de Sens a donc parlé de « victoire méritée ». Si besoin était, alors que la période était plutôt propice aux doutes en tout genre, ce regard extérieur doit s’apprécier à sa juste valeur, dans un camp bisontin qui s’est assez auto-flagellé. Car le Besançon Foot, qui doit avoir l’humilité, aujourd’hui, de se dire que la zone rouge n’est qu’à six petits points, est aussi revenu à égalité avec Pontarlier… sur la troisième marche du podium. Se dire, aussi, qu’il ne faisait pas mieux, l’année dernière à la même époque (6e), avec pas plus de points (16), doit faire office de révélateur, quand bien même des équipes comme Gueugnon et Auxerre (2), aux moyens bien différents, carburent devant à plein régime.
 

D’abord le même scénario cauchemardesque


A Sens, Besançon devait déjà prendre conscience de cette réalité, celle du moment. Elle a fait éclater une vérité qui ne faisait que peu de mystère. Ce groupe, staff inclus, a parfaitement su faire corps. Dans l’adversité, qui plus est, où des garçons comme Pillot et Dias ont pleinement joué leur rôle fédérateur. Il fallait ça et certainement pas moins, chez une équipe de Sens dont les qualités sont réelles. « On savait que cette équipe avait beaucoup le ballon et on avait décidé de les contrer » décryptait Mohamed El Fares.

Des plans plus que respectés puisque Sens avait rapidement pris les devants. Sans qu’il ne soit à côté de son match, le Besançon Foot avait donc reproduit un scénario invraisemblable. C’est le malheureux Vauthey qui avait, ce coup-ci, le mauvais rôle du sketch, avec une relance perdue dans les pieds de Delapierre, qui convertissait dans la foulée l’aubaine (1-0, 13e). Noir, ce groupe restait largué dans ce tunnel de la guigne. Sa sortie, aussi instantanée que sa traversée a paru longue, pourrait annoncer que le « sort a été conjuré », comme l’exhortait tant, Hervé Genet.
 

Et la forte rébellion arriva


Certains signes n’ont pas trompé. En plus de la supériorité numérique, il y eut cette égalisation, au retour des vestiaires, donc. Bien construite, mais aussi avec ce brin de réussite, si l’on précise que le ballon, légèrement dévié, a certainement permis au centre de Trousseau de devenir un caviar, pour la tête à bout portant de Hakkar (1-1, 48e). Il faut voir également, dans le but de Mebrak, entré 58 secondes plus tôt dans ce qui s’assimile à un coaching gagnant, une délicieuse rédemption (1-3, 61e), pour ce garçon malheureux, face à Pontarlier.

Cette fois, tout avait semblé rouler. Enfin. Car Dias, lui aussi à la réception d’un centre aux petits oignons d’un Hakkar impliqué, y était allé de sa réalisation de la tête (1-2, 57e). « Les grosses valeurs mentales » mises en exergue par le meneur de jeu bisontin ont été affichées au meilleur moment, dans une période possiblement charnière, cette saison. Qu’importe, au final, si les Doubistes frôlèrent ensuite la correctionnelle, par un « excès d’euphorie » ciblé par Hervé Genet. En évoquant une certaine « hauteur de vue » qui lui va bien, le technicien bisontin savait que cette victoire, chez un adversaire « aux réelles qualités individuelles et collectives », avait du sens.

Maxime Chevrier


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