Posté le 23/11/2019
Plus loin, c’est en Sens interdit
Les trois revers en championnat, contre les trois premiers, les ont éjectés du podium. Après une trêve sans doute bienvenue, les Bisontins sont dans l’obligation de retrouver leurs esprits et le chemin du succès, à l’occasion d’un déplacement à Sens qui ne sera ni simple, ni anodin.
Le foot a ce charme de ne jamais être une science exacte. Ecopez d’une ou deux expulsions, marquez-vous un but contre votre camp et vous témoignerez vite de cette versatilité des choses. Le Besançon Foot, il n’y a pas si longtemps en pleine euphorie, a donc basculé dans une dynamique qu’on a vite fait d’associer à une fatalité, lorsque l’on s’y sent englué. A croire que, dès qu’elle est lancée en l’air, la pièce retomberait du mauvais côté.
Pour qu’ils s’exorcisent, les partenaires de Victor Pillot vont donc devoir s’arracher, en faire plus, même si l’on redit que les contenus n’ont jamais été désastreux, contre les cadors du groupe. « On n’a ni été acculés, ni en grande difficulté, sur les quatre matches que nous avons disputés. Du fait des absences, l’équipe-type n’avait jamais pu se dégager, ce qui peut aussi être une explication » ajuste Hervé Genet, quand on lui demande si la confiance s’est évaporée.
« Le premier challenge est de resserrer les boulons »
Elle serait donc là, à portée de fusil, et donc à re-saisir d’urgence. Comment ? « Par une somme de petits ingrédients que nous n’avons sans doute pas réussi à mettre. Ce qui est quand même dingue, c’est qu’on ne doit pas être loin, en moyenne, d’une possession de balle à 60%. Maintenant, on revient toujours aux mêmes choses, il faut scorer, être bien plus efficace. Nous ne sommes pas l’antépénultième attaque par hasard ». Huit buts inscrits en neuf matches, une petite misère et un rythme à chasser, effectivement.
Le coach bisontin, qui a profité d’un week-end de pause mis à profit par un succès (0-2) en amical à Champagnole (R1), est en attente de ce grand ouf de soulagement, alors que ce déplacement à Sens s’augure. Promus, les joueurs de l’Yonne, qui ne pointent qu’à trois points désormais, guettent bien sûr le bon coup, avec cette odeur de sang qui n’est pas loin. Pour ne pas basculer dans un côté sombre qui lui est interdit, le Besançon Foot a donc une mission limpide : « Le premier challenge est de resserrer les boulons, en commençant par ne pas se mettre en difficulté en première mi-temps » reprend coach Genet. Une fois remis sur les rails, cette équipe saurait alors, sans doute, se rappeler des meilleures directions à prendre.
Maxime Chevrier