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Posté le 13/10/2019

Tiens, si on s’donnait rendez-vous…



En infériorité numérique pendant l’équivalent d’un match entier, les Bisontins, qui ont même fini à neuf, n’ont finalement rien cédé à Pontarlier. Le CAP, sauvé par Buisson avant la fin du temps réglementaire, est tombé à la loterie des tirs au but (0-0, 5-4 aux TAB) face à un très méritant Besançon Foot qui promet de nouveau.



De la difficulté, naissent souvent les accomplissements les plus émouvants. En la matière, le Besançon Foot est servi. En ce qu’il a de plus profond, il semble autant capable de lui-même se créer cette difficulté avec un caractère tempétueux qui, d’un autre côté, le soude à l’extrême. Les partenaires de Victor Pillot, qui avaient lancé leur saison, en décrochant un premier succès, fin août, à dix contre onze toute la rencontre face à Morteau-Montlebon (1-0), ont récidivé, avec ce qui pourrait être la préface d’une belle histoire, en Coupe de France.

Le(s) tirage(s) au sort donnera, ou non, du poids à cette idée, mais il y a clairement, dans cette équipe bisontine, la place pour rêver un peu. « Quelque chose est né ce soir » répétait, au sortir d’une rencontre qui se sera étirée deux heures et demie durant, Victor Di Pinto, apparu saignant comme à sa plus belle époque. Le latéral droit faisait référence au défi que Hervé Genet avait lancé à ses troupes, à la mi-temps d’une rencontre mal embarquée.
 

Cette expulsion qui a rebattu les cartes


Car ce match, qui a longtemps prévalu par son scénario et ses rebondissements haletants, les Bisontins ont failli se le gâcher, alors même que tout laissait à penser qu’ils pourraient l’avoir sereinement en main. « A onze contre onze, ils avaient la maîtrise technique » a reconnu, lucide, Jean-Luc Courtet. Le coach pontissalien avait vu, dans les 20 premières minutes, ses joueurs subir. Puissant, avec incontestablement quelque chose, Dapé, le nouvel attaquant, avait été tout près de matérialiser cette domination (5e).

Sauf que tout avait été remis en cause par la bête, mais légitime, expulsion de Dirand (21e). En se faisant chiper, par Capoue, un ballon qu’il avait choisi de garder, le défenseur bisontin a fini par payer un excès de confiance qui lui avait déjà valu alertes, par le passé. « On a le don pour se créer nos propres problèmes » ne décolérait pas Hervé Genet. Le coach doubiste avait donc dû sortir cette corde sensible qui lui fait être à part.
 

Ils ont pour eux la solidité, les valeurs, mais aussi le potentiel


Après dix dernières minutes totalement pontissaliennes, où les jeunes De Vittori et Demougeot avaient su faire passer le vent de la menace, il y avait eu cette remobilisation, dans les vestiaires. Elle donna lieu à une deuxième mi-temps impeccablement gérée par un Besançon Foot qui a confirmé la solidité qu’il a forgée, depuis la saison dernière. Seul ce rush personnel de Capoue, conclu par un poteau extérieur (62e), avait paru contrebalancer une vraie tendance. Dans le jeu, les initiatives et l’inspiration, les locaux montraient davantage. Sans le toujours fort Buisson, ils auraient même plié leur affaire dans les ultimes secondes du temps réglementaires, avec Pillot ou Diaby.

Dans ce match toujours resté correct, en dépit d’un nombre trop important de cartons, l’intensité était montée de deux crans, en prolongation. On pensait Pontarlier perdu, quand L. Camara, en difficulté sur son flanc droit, était logiquement invité à rejoindre les vestiaires, pour un deuxième avertissement provoqué par Mendes (93e). Sur l’action, Buisson était sauvé par son poteau, puis il se détendait encore, sur le coup franc de Dias (102e). On se disait alors que l’ancien portier bisontin, héros à Jura Sud, il y a trois ans, renfilerait la tunique du sauveur, dans la séance des tirs au but, que le Besançon Foot s’était presque résolu à espérer. Car il avait fini à… neuf, suite au deuxième jaune reçu par Pillot (104e).

Après une grosse occasion de part et d’autre, cette loterie était arrivée. Le premier échec de Dias n’augurait rien de bon, mais était de suite annihilé par celui, vilain, de Seco Gomes. Les gardiens ne pouvaient rien sur les tentatives, toutes plus sûres les unes que les autres… jusqu’à ce que Vauthey jaillisse sur la frappe d’Oubachir. Parce qu’il le méritait, le Besançon Foot verra donc le 6e tour. Pour la 5e fois en six ans, depuis que Genet est sous les ordres du président Frascaro. Dans la région, personne n’a fait mieux.

Maxime Chevrier


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