Posté le 29/09/2019
La simplicité leur va bien
Le début de l’aventure Coupe de France est une entière réussite. Après Fontaine-lès-Dijon, c’est Noidans-lès-Vesoul (Régional 2) qui a fait les frais d’un Besançon Foot que l’on préfère tellement, quand il est ainsi appliqué et impliqué. Le jeu et les buts ont logiquement suivi (1-8).
Personne, à vrai dire, ne s’attendait à un tel écart, à un tel cavalier seul bisontin. Surtout pas le club de Noidans, qui avait vraiment très bien fait les choses et avait su attirer du beau monde derrière lui. Mais les joueurs de Yoann Banelli, parmi lesquels on retrouvait l’ex-Vésulien Maire, n’ont jamais pu exister. Malheureusement pour eux, leurs homologues du Besançon Foot les ont respectés de bout en bout.
Cette rigueur, clairement, va bien mieux aux partenaires de Victor Pillot, qui avaient, quelque part, à se racheter du triste match à Roche-Novillars. Ils ont fait mieux que ça et si Hervé Genet, modeste, chassait tout excès d’euphorie, après la rencontre, difficile de ne pas souligner la performance d’ensemble. Inscrire huit buts, dans une rencontre, ne peut être anodin. Les construire, avec cet accent collectif aigu, est encore meilleur. « Ça donne de la confiance et c’est vrai qu’on a très bien joué » apprécie un coach qui se veut déjà tourné vers Valdahon-Vercel, avec la même remobilisation qui devra aller avec.
Beuve et Trousseau marquent des points, Kiala chute
Car ce samedi, Noidans a tout de suite compris que les « Bleus » ne laisseraient rien. Ou si peu. L’entame, dans ces conditions, avait été un modèle du genre. Deux buts en un quart d’heure, avec à chaque fois Beuve, l’ex-Sochalien, à l’origine sur son côté gauche. Un premier centre en retrait bien senti pour la belle reprise d’Adjakly (0-1, 7e), puis une conclusion à bout portant de Trousseau (0-2, 15e) : ça sentait déjà bon. Le Besançon Foot pouvait dérouler. Il allait asphyxier des locaux qui couraient après le ballon, comme sur cette action d’école où Kiala, décalé par Trousseau, trouvait la très belle tête de Mendes (0-3, 25e).
Et quand ce n’était pas le collectif, c’était l’exploit individuel, comme cette chevauchée dans la surface d’un Trousseau très à son avantage (0-4, 31e), ou la réussite, avec ce centre-tir de Kiala, qui médusait Goux (0-5, 37e). Pour le latéral droit bisontin, impliqué sur deux buts, donc, la suite allait être bien moins drôle, avec une très probable entorse acromio-claviculaire, qui avait nécessité l’intervention des pompiers. « Le point noir de la soirée… » grimaçait le technicien bisontin. On avait alors dépassé l’heure de jeu, et l’écart avait eu le temps d’enfler, encore plus. Car sur un centre de Trousseau, c’est cette fois Beuve qui avait le rôle - et il le méritait bien - du buteur à bout portant (0-6, 48e).
Alors qu’il n’y avait plus qu’à gérer les affaires courantes, Mendes en profitait pour signer un doublé (0-7, 58e) et Batgi, entré en jeu, y était, lui aussi, allé de sa réalisation personnelle (0-8, 71e). A dix, suite à un choc qui avait mis Koné KO, les Doubistes terminaient de façon légitimement plus désordonnée. Un oubli de replacement permettait même à Grandgirard, face à Dirand, d’envelopper superbement son ballon, aux 16 mètres, pour tromper Vauthey (1-8, 84e). Rien qui n’entache la très belle image montrée par un Besançon Foot que l’on aimerait voir confirmer pour retrouver à pareille fête.
A Noidans, Maxime Chevrier