Posté le 05/05/2019
Ils en ont encore sous le pied !
L’insolente série se poursuit pour eux. Les Bisontins ont réussi à passer quatre buts chez une équipe d’Avallon qui luttait pour sa survie (1-4). Pas rien et sans briller, ce qui en dit long sur des ressources qui devront être exploitées samedi prochain contre Dijon, pour un véritable choc au sommet.
Ils gagnent. Pourvu que ce refrain reste immuable. Ce samedi, Avallon a subi, comme Grandvillars ou Morteau avant lui, cette très palpable part d’inéluctable. « Il y a une telle confiance qui a été engrangée dans cette deuxième partie de saison » a bien résumé Guillaume Lafrance. De plus en plus, cette dynamique fait s’aligner les planètes. Jusqu’où ? C’est à se le demander, alors que le Besançon Foot, sur les cinq dernières journées (victorieuses), vient de reprendre six points sur Louhans-Cuiseaux et cinq sur Auxerre (2) et Montceau.
Un rythme qui donne, un peu plus à chaque réveil, des contours concrets aux rêves que réalise cette équipe de fous-furieux. Pour eux, le danger serait de considérer, dans une telle période faste, que ce destin ne se provoque plus. Eux qui ont fait les efforts jusqu’ici, eux qui sont allés puiser leur rage de vaincre dans des souvenirs les ont soudés, ne peuvent plus oublier d’où ils viennent. Pas maintenant. Pas à trois journées de la fin, lesquelles s’augureront par un match hors-normes, samedi prochain contre Dijon. « Et qu’est-ce qu’on aura à perdre ? » interroge le latéral droit bisontin, presque dans une paraphrase de son entraîneur.
Ce match, des symboles et des leçons…
Sûr que, pour ce rendez-vous qui pourrait tout faire basculer, Besançon retrouvera son âme de guerrier. « Car il y a un certain relâchement dans notre équipe, aussitôt qu’elle arrive à un peu creuser l’écart ». C’est cette raison qui a, souvent, amené Hervé Genet à se plaindre, depuis son banc. A Avallon, il a pesté contre ce « contenu qui aurait pu être bien meilleur ». Pour le moins, oui. Les Bleus, d’abord pressés par des locaux le couteau sous la gorge, puis ensuite joueurs, quitte à être plus désorganisés, ont rendu une copie « moyenne ». Mais cela ne les a pas empêchés non plus, « de remplir le contrat », d’en mettre quatre et d’en rater deux ou trois autres.
Il faut aussi humblement considérer que, dans une autre appréhension de match, la partie aurait d’abord pu virer dans un sens opposé, alors Mimouni était passé à quelques centimètres de l’ouverture du score (4e). Moins de deux minutes plus tard, et grâce à un ballon sur lequel s’était jeté un bon Calonge dans l’entrejeu, Mebrak, après avoir déposé Chevasson, avait converti en but la première situation franc-comtoise (0-1, 6e). Presque trop beau ? Même pas ! Machado, qui avait eu le ballon du 0-2, avait fait mieux que de se rattraper. Résistant à une faute, l’ex-Montpelliérain avait caviardé Mebrak, ensuite au four et au moulin (0-2, 28e).
… pour préparer le choc devant Dijon
Les Doubistes, revenus avec trop de légèreté après le repos, avaient eu la bonne idée de se rendre le rendez-vous plus facile que prévu. El Gaouzi, en répondant mal à Dirand, les en avait bien aidés en contraignant M. Orta à sortir le rouge (37e). En infériorité numérique, Avallon avait couru à sa perte. Et les échecs de Dias (54e et 62e) et Adjakly (66e) n’avaient eu, en fait, que valeur anecdotique. Car Mebrak qui est, dans le fond, le plus parfait exemple de retour sur investissement, pour l’ensemble du groupe, finissait le travail. En pleine baraka, l’attaquant bisontin était simplement là au bon moment, comme s’il était écrit que le ballon, après des tentatives repoussées pour Dias (0-3, 70e) et M’Baïam (1-4, 90e+3), lui retomberait sur les pattes.
Entre temps, et c’est peut-être aussi pas plus mal pour réveiller ce nécessaire esprit perfectionniste, Avallon avait réduit le score sur un penalty que Vauthey avait concédé, face à Mendes. Le prendre comme un avertissement serait une bonne idée, avant ce match contre Dijon qui donne tant envie. « Un grand rendez-vous. L’équipe en a eu quelques-uns cette saison et a toujours répondu » affiche Hervé Genet. Vivement samedi, qu’on voie jusqu’où cette équipe est capable d’être là où on ne l’attend(ait) pas.
Maxime Chevrier