Posté le 01/12/2018
Manifester autre chose
La belle aventure en Coupe de France a eu un effet loupe un peu malheureux. Avec un seul point récolté sur les deux derniers matches de championnat (Montceau et Grandvillars), c’est peu d’écrire que le Besançon Foot n’a pas maximisé son compteur. A revoir, absolument, ce samedi (18h), devant Avallon.
Cinq points. C’est exactement ce qui sépare les Bisontins du podium, à l’aube de cette onzième journée. A défaut d’avoir été abandonnés en route, ils n’ont pas été pris, alors qu’une sérieuse occasion se présentait aux partenaires de Lucas Cuenin, qui ont à chaque fois mené, logiquement, face à Montceau et Grandvillars, sans en tirer le bénéfice final. « Par manque d’abnégation, mais aussi de malice » soupire Hervé Genet.
Le coach bisontin a eu le temps de réfléchir à la question, dans cette semaine qui a nettement marqué un retour à la normale, après l’effervescence pré et post-Réunion. Pour lui, le match à Grandvillars « a été un rappel des valeurs que l’on doit avoir ». Cette abnégation donc, ce « sérieux », dont la manifestation est attendue bien plus grande, ce samedi face à un autre mal classé, Avallon. Le technicien doubiste ne crie pas non plus au loup. Loin de là. « Je pense même qu’on a été sévère avec l’équipe. A l’extérieur, on s’est créé quand même six ou sept occasions de but et avons eu la maîtrise ».
« Sans victoire, on retomberait dans l’anonymat »
Mais cette donne comptable, qui était clairement bonne, après le voyage à Montlebon, fait office de juge de paix. Et le coach du Besançon Foot ne dit pas autre chose, en se projetant même à peine. « Il est clair que, sans victoire ce samedi face à Avallon, on retomberait dans l’anonymat de ce championnat. A nous de voir désormais ce que l’on veut ». Pour avoir cédé, à deux reprises (Auxerre et Montceau), sur sa pelouse, les « Bleus » ne peuvent décemment plus se permettre de lâcher, chez eux, de telles munitions.
Ce qui ne signifie pas, pour autant, que la rencontre du soir sera une partie de plaisir. Pour les avoir joués deux fois la saison dernière, les Bisontins savent à quel point ces valeureux Avallonnais sont coriaces. Besançon, qui s’est cassé les dents, dernièrement, face à des groupes renforcés, a donc une leçon à retenir. « On peut effectivement penser que cette équipe jouera bas pour exploiter au mieux les contres. Ce n’est pas parce que l’on est prévenu que ça reste évident à gérer ». Dans ce genre de situation, on rappelle souvent « l’importance du premier but ». Les deux derniers matches ont cela dit montré que ce n’était pas suffisant. Dans l’investissement, il en faudra donc plus.
Maxime Chevrier