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Posté le 20/11/2018

L’inoubliable Réunion



La qualification arrachée, après prolongation (0-1) dans un match intense, si spécial, face à une redoutable équipe de la Jeanne d’Arc à qui n’aura manqué que l’adresse dans la finition, a rendu, un peu plus magique encore, un voyage qui a donné les plus belles perspectives, à ce groupe en or.



On ne sait pas s’il y aura plus beau que ça. Dans cette saison, qu’ils s’appliquent à écrire en lettres dorées, les Bisontins ne pourront que s’arrêter sur ce qu’ils ont vécu à la Réunion. Quelque chose d’unique, au niveau émotionnel, au niveau du partage humain, qui donne à cette équipe une « belle » allure. En y repensant, en préparant ce qu’il allait traduire, à ses garçons, tout ce qu’il venait témoigner d’eux, Hervé Genet a failli tomber en larmes. « Car quelque chose de fort existe entre nous, désormais ».

C’est cette osmose, à toute épreuve, qui a permis au Besançon Foot de devenir la première équipe de National 3 à revenir de la Réunion sans être passée à la casserole. La performance dit beaucoup du combat qu’ont dû mener les potes à Lucas Cuenin, lequel a fini, comme tous, rincé, après 120 minutes à s’époumoner, devant les vivats d’un kop exceptionnel. Celui-ci aurait mérité d’être suivi par un stade plein. L’événement, et la Ligue de la Réunion a été, financièrement parlant, la première à le regretter, en a été privé par les nombreux blocages qui ont paralysé l’Ile.
 

Il fallait être deux, pour que cela soit comme ça


Du côté de la Jeanne d’Arc, où l’amertume de ne pas avoir évolué à Saint-Denis était toujours au fond de la gorge, on estimait que cela aurait pu jouer. Ce n’est, certes, pas interdit de le penser, surtout si l’on retrace les 20 premières minutes, suffocantes, d’un Besançon Foot tremblotant derrière, mais pas si menacé que ça, finalement. Il avait fallu attendre la salvatrice pause boisson pour entrevoir ce qu’allait être cette nouvelle réponse dans l’adversité. Adjakly, dans l’entrejeu, montrait la voie. Ces premiers duels gagnés, ce bloc remonté, donnaient de l’espoir, autant que de l’inspiration. L’inspiration, elle allait bien à Dias, le Bisontin le plus dangereux. Un coup franc pas loin d’être somptueux, que Pausé sortait superbement et que Gueye aurait pu reprendre (55e), suivi d’une tentative de lob, il y avait eu, là, l’annonce de quelque chose de marquant.

Car si la qualification restera longtemps dans les mémoires, c’est autant par sa signature finale, après prolongation, que dans la réelle difficulté qu’elle a entourée. Alors qu’il y avait toujours eu un pied, une jambe ou un corps pour contrecarrer la pression bisontine (Dias, M’Baiam…), Besançon avait été sauvé par Vauthey, félin dans son but, et tellement décisif en bondissant dans les pieds de Hubert (87e). Le stade Michel-Volnay expirait, puis retenait son souffle, sur la reprise au-dessus, assimilable à une autre balle de match, de Dias, sur le centre de Lafrance (90e+2). De part et d’autre, l’usure avait fait son œuvre, ce qui expliquait aussi ce côté follement débridé, accablant pour les nerfs.

C’est exactement ce qu’avaient semblé attendre Pausé et ses camarades, sans doute certains que les Francs-Comtois ne tiendraient pas jusqu’au bout. Mais il y avait de la ressource, chez ces Bleus. Il y avait eu, aussi, de la réussite lorsque, vent dans le dos dans cette première prolongation, la Jeanne était privée de délivrance sur un double arrêt (dont cette détente verticale superbe) de Vauthey, qui voyait ensuite le drapeau se lever, pour annuler le but portois (93e). La chance des Réunionnais était passée. Atangana, entrée en jeu trois minutes plus tôt (bien vu), obtenait un corner. Dias le bottait, Machado s’élevait plus haut que tout le monde pour climatiser l’atmosphère (0-1, 103e). Tout s’était donc joué là. Besançon avait marqué sur l’une de ses armes préférées, Le Port avait flanché, sur une absence de marquage ou une sortie ratée. Bien dur pour des locaux qui méritaient autant que cette fière bande bisontine, laquelle a incontestablement créé quelque chose, tout au long de ce voyage d’une vie.

A Saint-Pierre, Maxime Chevrier


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