Posté le 20/10/2018
La pente reste forte
S’accrocher, encore et toujours. Alors qu’ils viennent d’enquiller une série de six matches redoutables, les Bisontins, qui débutent, ce samedi (18h) devant Is-Selongey, une série sur le papier moins ardue, devront se passer de cinq titulaires. Ce qui change bien sûr toute la donne.
S’ils passent cet obstacle, alors, dans la lignée de leur succès hautement symbolique au Racing, cela voudra dire quelque chose. Cela voudrait dire que les Bisontins ont du cran. D’abord, parce que l’on ne se défait, jamais, de Selongey (NDLR : désormais Is-Selongey Foot, après une fusion qui place le club côte-d’orien juste derrière le Besançon Foot, dans la grande région, en termes de licenciés) comme d’un vulgaire habit ample.
Les ex-partenaires de Calonge et Gueye sont plutôt du genre collant, tel le vêtement hyper-cintré dont on se départit qu’après un numéro de contorsionniste. Ce samedi soir, Besançon devra bien être fin et malin, pour franchir cette étape supplémentaire. Car au-delà de l’adversité bourguignonne, il en trouvera une là où il pensait, enfin, trouver répit, après deux mois et demi de labeur. Il était écrit qu’ils laisseraient des traces. Quatre suspendus, d’abord, ce qui est une rareté. Calonge, privé, donc, de retrouvailles, M’Baiam, Adjakly et Dirand, cela fait beaucoup, pour une seule équipe.
« A eux de me prouver qu’ils ont les qualités pour être titulaires »
Il a fallu ajouter, à cette liste de titulaires, un cinquième nom, vendredi après-midi. Passé par la case hôpital, après un coup de coude reçu par Belhaj, dans le derby au Racing, Victor Pillot devra être opéré (lire par ailleurs, dans le groupe). Une tuile, qui n’a pas franchement fait sourire Hervé Genet. « C’est évident qu’on n’enlève pas, comme ça, cinq cadres sans que cela ne se reflète pas sur le rendement de n’importe quelle équipe concernée. Mais j’ai confiance en mon groupe. Heureusement qu’il est étoffé d’ailleurs. A chaque fois que j’ai fait appel à des garçons qui avaient eu moins de temps de jeu, ils ont répondu présent. A eux de me prouver qu’ils ont les qualités pour être titulaires ».
On peut penser aussi, dans ces conditions, que l’esprit de groupe, loué depuis cet été, va d’autant plus devoir s’exprimer, face à cette difficulté. « C’est exactement ça, surtout face à une équipe de Selongey qui est toujours dure à jouer. Ce match sera difficile, mais il est en même temps intéressant ». Placés en alerte, malgré une dynamique complètement positive, les Bisontins sont à peu près certains de ne pas se griser. C’est une chance. « Faut simplement s’accrocher » maintient Genet, qui évoque « un deuxième wagon de six matches », sans tirer de plan sur la comète. Après tout, un succès, ce samedi soir devant Is-Selongey (seulement à trois points), n’assurerait même pas, fermement, une place dans la première partie de tableau pour un Besançon Foot qui doit, maintenant, cultiver la patience. C’est d’ailleurs sur elle, qu’il a semblé forger son début de réussite, avec deux maigres buts encaissés en six matches. Même notoirement diminué, qu’il ne change rien à ces habitudes-là ; sa route resterait droite.
Maxime Chevrier