Posté le 05/10/2018
Ils se verraient bien,
en haut de l’affiche
Ce derby bisontin, qui leur avait échappé, à deux reprises la saison dernière dans les derniers instants (1-1, 1-0), les joueurs du Besançon Foot veulent le marquer de leur patte. Peut-être aussi, justement, parce que l’histoire a évolué, depuis cet été…
Il ne faudrait pas qu’ils se laissent aller. Chez eux, une batterie de sentiments annonce un rendez-vous pas comme les autres. Face à un Racing qui a tant changé, depuis le printemps dernier, le Besançon Foot se présentera, banc compris au coup d’envoi, avec une dizaine d’anciens soldats de la maison rouge. Beaucoup, trop sans doute, même, pour ne pas ajouter une dimension particulière, à un match qui l’est devenu depuis deux ou trois ans, sans faire évoluer d’un pouce, au passage, le niveau du football bisontin.
A quoi faut-il s’attendre, dès lors, pour cette explication, qui reste attendue localement ? La loi du genre convoquerait naturellement l’indécision, après deux succès (2-1) du Besançon Foot, trois nuls (0-0, 1-1, 1-1) et un succès du Racing (1-0). « On peut aussi remarquer qu’eux ont beaucoup marqué (NDLR : 9 buts, 3e attaque), mais aussi beaucoup encaissé (11, 12e défense), alors qu’on n’a pas beaucoup marqué (2, 13e), mais pas beaucoup encaissé (2, 2e), donc, oui, ce sera serré » conforte Hervé Genet.
« S’il est un moment où l’on doit marquer les esprits, c’est maintenant »
Le technicien bisontin prend le soin d’évacuer la portée que représenterait, dans les semaines à venir, le résultat du derby. « Il reste quand même beaucoup de matches derrière, c’est une vérité » refroidit l’intéressé. Mais il n’a sans doute rien oublié de l’incidence très forte de la dernière opposition de janvier. « C’est effectivement un match qui relancerait l’une ou l’autre des deux équipes » reprend Genet. A l’inverse, il peut être supposé que le Racing assumerait assez mal un troisième revers en six journées quand le Besançon Foot, lui, annihilerait totalement, après le revers malheureux devant Auxerre, son bon début de saison.
Quelque part, il était dit que cette étape serait un virage. « Et pas simplement parce que c’est le Racing en face. On savait qu’à cette date, on basculerait alors dans un nouveau championnat, après six journées, les signatures de tout le monde et les retours de blessure ». Ils sont venus, ils sont tous là ? Pas vraiment. Oh, il y aura bien, comme ils disent, un (ou deux) fils maudits, mais il faudra encore probablement attendre pour totalement exaucer le vœu du coach bisontin. Il en formule un autre, en attendant. « S’il est un moment où l’on doit marquer les esprits, c’est maintenant ! ». Ce serait un symbole, un signe même, d’une évolution certaine. Ce serait, aussi, la manifestation d’une nouvelle dynamique qui verrait le Besançon Foot plutôt multiplier ses amours que ses emmerdes. Hier encore, c’était un peu comme ça. Il serait formidable que ces plaisirs-là soient démodés.
Maxime Chevrier