Posté le 16/09/2018
Bien dans la lignée
L’important écart de niveau n’a pas fait dévier les Bisontins de leur excellente trajectoire actuelle. Sérieux, pour cette entrée en Coupe de France, ils ont respecté une équipe de Lièvremont qui s’est battue, mais a logiquement souffert (0-8).
Ce vert, fièrement porté par les joueurs, bénévoles et supporters du très sympa ESVS Lièvremont, n’a pas franchement été celui de l’espoir. Les joueurs de Philippe Courlet n’auront presque pas eu le temps d’y croire, ce qui limite leurs regrets. « Je suis ravi de cette expérience. J’espère qu’elle nous aidera à atteindre notre objectif qui est de monter en Départemental 1. Mais les cinq niveaux d’écart, c’était de trop pour nous ».
Bon joueur, le coach sauget ne peut évidemment rien reprocher à ses protégés. Ils auraient même pu, et ça aurait été chouette pour eux, réduire la marque, sur un relâchement axial, qui avait laissé Pourchet armer (au-dessus), alors qu’il s’était retrouvé dans la surface (32e). A ce moment-là, le suspense avait déjà été tué. Car à part ces quelques miettes, les Bisontins n’avaient rien laissé. A la pause, déjà, l’écart hiérarchique avait été matérialisé. Un calvaire pour Pointurier, dans les buts, qui, sur un centre de Cyprien qu’il avait repoussé, devait aller une première fois chercher le ballon au fond de ses filets, sur la volée de Di Pinto (0-1, 6e).
« On a respecté l’écart et cette équipe »
La suite s’enchaînait vite. Toujours côté droit, où Atangana trouvait, en Cyprien et en Lafrance, des passeurs décisifs pour un but du droit, après un crochet intérieur (0-2, 11e), puis une reprise de la tête (0-3, 22e). Sur le terrain, derrière la main courante, la volonté des locaux restait belle à voir. Une solidarité qui n’empêchait pas les partenaires de Ludovic Golliard d’être inspirés et efficaces. Corner parfaitement frappé par Calonge et tête smashée de M’Baiam : on avait là, par exemple, un modèle du genre (0-4, 29e). Mieux encore, cette action, plein axe, avec ouverture de Golliard, déviation de M’Baiam pour finition de Di Pinto, doublé à la clé pour lui (0-5, 40e).
« Marquer huit buts ? Oui, ce n’est pas anodin. C’est parce qu’on a été sérieux, appliqués, assez réalistes dans l’ensemble. C’est aussi parce qu’il y avait de l’écart entre une N3 et une D2, écart que l’on a respecté en respectant cette équipe ». Hervé Genet, le coach bisontin, l’a bien dit. Son équipe, qui tient ostensiblement à entretenir son invincibilité (y compris pour les buts encaissés), est bien dans la lignée de ce qu’elle produit depuis un mois. Certes, on l’a senti plus relâchée en seconde période, ce qui est sans doute naturel. Fainot, Hacid et Viennet étaient entrés dès la reprise, et si le premier cité y était allé de sa réalisation, sur un tir croisé (0-7, 71e), le deuxième s’était, à son tour, offert un doublé. Du pointu, après une nouvelle action séduisante dans l’axe et une déviation (encore) de M’Baiam (0-6, 70e), puis sur un service aux petits oignons de Cyprien, qui avait fait le plus dur en fixant Pointurier (0-8, 88e). Le Besançon Foot attaquera une nouvelle semaine de travail avec envie et sérénité. Et ça lui va bien comme ça.
A Maisons-du-Bois-Lièvremont, Maxime Chevrier