Besançon Football - Site officiel du BF - Besançon Football

ACTUALITES





Posté le 04/09/2018

Il y a un monde ailleurs



Ça ne lui était jamais arrivé. Battre Gueugnon (1-0), favori déclaré à l’accession, crier sa fierté d’avoir affiché valeurs et cohésion sur le terrain : le Besançon Foot a connu une soirée qui a bonifié son entame de championnat. A lui d’en prendre goût et surtout de s’en servir.



« Puisqu’on a pris le temps, on tiendra la distance ». Les paroles de Jean-Louis Aubert, Hervé Genet pourraient les coucher sur le tableau noir, dans le vestiaire bisontin. Depuis qu’il a pris les destinées des « Bleus », post ère ASPTT, le coach bisontin a eu le temps de s’imprégner du cinquième niveau national, mais aussi ses luttes, pour y assoir un club sans la moindre expérience, ni la seule référence.

L’apprentissage ne s’est pas fait sans difficulté. Une honorable 10e place en 2016, une plus coriace 12e en 2017, une 9e place sans saveur particulière, au printemps dernier, après la fusion interne et une refonte d’un championnat à deux vitesses. Question rapport, cette équipe bisontine avait toujours une mauvaise habitude : elle calait en côte, à la première difficulté, laissant ensuite la mécanique s’encrasser. Samedi, la victoire contre Gueugnon a eu une haute portée symbolique : jamais, ce Besançon-là n’était jusqu’ici parvenu à dominer une grosse équipe amateur du groupe. Il y avait eu Bourgoin, qui avait été fessé (3-0), en avril 2016 à Léo-Lagrange, mais les Berjalliens avaient déjà lâché du lest, pour la montée.
 

Un mois pour encore redoubler d’efforts


Est-il dès lors précoce de parler de mue spectaculaire, alors que le Besançon Foot, juste avant sa réussite devant Gueugnon, était allé tenir en respect un Louhans-Cuiseaux qui est allé atomiser Avallon et La Charité ? Pas totalement. « Tous les entraîneurs vous le diront, on construit d’abord sur les fondations » a rappelé Hervé Genet. En l’espace d’une semaine, le secteur défensif de son équipe a été soumis à rude épreuve. Samedi, après avoir rapidement ouvert le score, sur un penalty, provoqué par Atangana, et converti par un excellent Calonge (1-0, 4e), son groupe s’est accroché à un résultat qu’il n’aurait pas tenu, un an plus tôt (NDLR : Gueugnon était d’ailleurs revenu dans les tout derniers instants, sur… penalty).

Dans le vestiaire, c’est l’état d’esprit qui a changé. Il n’y avait qu’à voir la libération - celle qu’appelait de ses vœux, depuis quelques semaines, Hervé Genet - de cette joyeuse bande de potes, pour se dire que de belles perspectives s’offraient à elle. « C’est une vraie chance d’avoir des joueurs qui sont à l’écoute, qui ont envie de bosser » redécouvre, avec « plaisir », un coach bisontin qui fait bien de spéculer sur ce ciment, en vue de « périodes certainement (plus) difficiles ». Pour les avoir connues, pour avoir insuffisamment goûté à ces moments enivrants, comme samedi, le Besançon Foot peut s’autoriser à bien (mieux) voyager. Avant d’espérer tirer la quintessence (dans un bon mois ?) de son potentiel, il a vu ce que ça pouvait donner. La chanson disait aussi : « Ce monde derrière le monde, peut-être existe-t-il ».

Maxime Chevrier


Besancon FC





ESPACE PUB

Besançon FC