Posté le 05/08/2018
Ce n’est pas (encore) grave
Certes, le large revers (5-1) concédé, samedi soir en amical chez une équipe de Belfort (N2) plus affutée à une semaine de sa reprise du championnat, fait un peu tache. Mais mieux vaut que l’alerte, née d’erreurs individuelles grossières, arrive maintenant…
Dans un sens comme dans l’autre, les enseignements des matches de préparation sont à prendre avec recul et mesure. Comme il ne fallait pas s’enthousiasmer, après les deux partitions très convaincantes, dans le jeu, à La Chaux-de-Fonds et à Pontarlier, il serait déplacé de crier haro sur une équipe qu’on ne blâmerait pas si elle avait ressenti, sur cette quatrième semaine d’entraînement, le traditionnel contrecoup physique.
Il s’était vu venir au loin. A chaud, cela n’avait pas forcément adouci Hervé Genet, piqué dans son orgueil. « Oui, c’était prévisible, mais je ne m’explique pas que l’on puisse en prendre cinq. C’est anormal ». Ce visage-là doit, ce serait sain, résonner tel un avertissement, afin que cette équipe, au plaisir jusqu’ici communicatif, ne cède plus à la fatalité. C’est ce qui est arrivé sur la pelouse de Valdois où, comme l’an dernier à la même époque (NDLR : seul revers en amical), le Besançon Foot avait affiché ses limites. Usés, les Bisontins ont fini par rendre les armes, en abandonnant le combat.
« On s’est un peu emballé »
On ne parle là que de l’issue de la partie, qui n’avait plus ressemblé à rien, côté doubiste. Deux pertes de balle (Lafrance et Adjakly) étant autant de boulevards pour Badre et Ahamadi (4-1, puis 5-1). « Ça va faire du bien. J’entends que l’on soit fatigué, car on bosse. Mais on se doit de respecter un certain standing. Parce que l’on jouait bien au ballon, on s’est vu un peu trop beau. On s’est un peu emballé et il y a eu un excès de confiance ». Le technicien bisontin, qui avait vu, de façon précoce, son capitaine Lucas Cuenin sortir sur blessure (genou), a néanmoins retenu « les vingt bonnes premières minutes ».
La suite a été une certaine conséquence de ce qu’a été le début de préparation, trop tronquée, avec un effectif insuffisant, quantitativement. « On était cuit… » a reconnu Hervé Genet. Juste avant la pause, une perte de balle (déjà), avait permis à Belfort d’effectuer un intelligent jeu de transition, que Bekkouche concluait (1-0, 43e). Vauthey, pas inspiré, se ratait par la suite. Et Régnier caviardait Dufour (2-0, 48e). Malgré la réduction du score de Gueye (2-1), seul buteur bisontin jusqu’ici (deux buts) dans cet avant-saison, un coup franc, dévié par le mur, de Leroux, allait sceller le sort de la rencontre. A ce stade, il reste relativement anecdotique, bien moins, très certainement, que les tendances qui rejailliront des deux derniers matches, la semaine prochaine, où il faudra se mesurer à deux pointures de National 3 (Montceau et Saint-Louis). « Ce sera véritablement le révélateur » indique le technicien franc-comtois.
M.C.