Posté le 23/04/2018
Pas encore libérés, mais délivrés
La neuvième victoire de la saison, acquise ce samedi contre Quetigny (2-0), permet officiellement aux Bisontins de se maintenir en National 3, à un mois et cinq matches du terme, après le revers ce dimanche de Saint-Apollinaire. C’est bien, mais ils peuvent mieux faire.
Dis-moi qui tu bats, je te dirai quel vainqueur tu es. Samedi, comme il l’a fait depuis le début de la saison, à deux exceptions notables (Saint-Vit et Jura Dolois) qui lui donneraient, sans doute, un compteur points plus en adéquation avec ce qu’il vaut, le Besançon Foot a fait le job : il a battu une équipe classée derrière lui. Autrement dit, il a assuré le minimum syndical en venant à bout d’une de ces équipes qui luttent pour le maintien, car en général venues de Régional 1.
Sur leurs neuf victoires, les hommes de Hervé Genet ne comptent qu’un succès contre une équipe du haut de tableau (2-0 à Auxerre), dans ce championnat où ils font, bien malgré eux, office de ligne de démarcation. Ce bilan cahin-caha, tantôt séduisant, tantôt décevant, Besançon l’a synthétisé samedi. « Je crois vraiment qu’on doit être la meilleure équipe du championnat… des 20 premières minutes ». Juste dans ses analyses, le président Samuel Kennel y a ajouté un bon mot. Vincent Buatois, le coach de Quetigny, reconnaissant lui-même que son équipe aurait pu être assez rapidement punie.
Il faudra plus de régularité
Avant et après l’ouverture du score, d’une tête de Golliard sur un corner de Crolet (1-0, 16e), les Bleus n’avaient pas mis dans le mille deux tentatives en or. A chaque fois, elles devaient conclure un mouvement d’école, symbole d’un jeu qui sait être très au point, quand cette équipe s’en donne les moyens. Crolet, après un mouvement instauré par Dabo côté droit (4e), puis Di Pinto, à nouveau au-dessus, suite à un enchaînement, côté gauche, relayé par M’Baiam, Amaouche et Crolet (31e), avaient donc laissé Quetigny y croire. Et c’était une erreur.
Pas loin d’être débordés, les Bourguignons allaient, à leur tour, manquer le coche. Comme à Selongey, le fluide était plutôt bisontin. Car un penalty, que Vauthey concédait face à Belhadj, était envoyé dans les airs par Chergui (41e), alors que les Francs-Comtois frôlaient encore la correctionnelle, lors d’un retour des vestiaires franchement raté. Il fallait les interventions décisives, et quasi-conjointes, de Vauthey et Cuenin, pour empêcher Belhadj de signer une égalisation (48e) que manquait de peu le remuant Nattes (49e).
A ce petit jeu d’inefficacité devant le but, auquel il fallait ajouter la (belle) volée de Di Pinto (57e) et la frappe un peu trop croisée de Dabo (63e), ce sont bien les locaux qui s’en sortaient le mieux. Le jeune Hacid profitant de la fin de match pour signer son premier but en National 3, grande joie à la clé, sur une action (Atangana et Dabo) parfaite (2-0, 89e). Un dénouement qui valait donc officiellement le maintien, pour un Besançon Foot qui doit désormais aller chercher, en plus du résultat et de la dynamique actuelle, la régularité dans le contenu.
Maxime Chevrier