Posté le 21/04/2018
Balle de break sur leur service
Un succès, ce samedi (18h) devant Quetigny, combiné à tout autre résultat qu’une victoire de Saint-Apollinaire, dimanche, assurerait, définitivement, le maintien au Besançon Foot. Il lui permettrait, accessoirement, de prétendre conclure honorablement ce championnat.
C’est un peu comme le joueur de tennis, favori, qui vient de remporter ses deux premiers sets dans un tournoi du Grand Chelem, et qui se retrouve en avantageuse position de breaker dans le troisième. Pour le Besançon Foot aussi, l’issue ne semble plus très loin. Son parcours, assez sinusoïdal cette saison, le pousse, à un mois du terme du championnat, à des derniers efforts pour boucler son maintien en National 3.
Si l’objectif, brut, n’aura pas sa place dans les exploits du genre, sa réalisation, autre part que lors des deux dernières journées, constituerait un petit mieux (dans un championnat certes différent), par rapport aux deux précédentes saisons qu’a connues Hervé Genet. Le meilleur classement possible, une fois délesté des contraintes du bas de tableau, étant, ensuite, toujours une carotte après laquelle courir. Car en cas de second succès de rang, ce samedi, après celui décroché à Selongey, les « Bleus » n’auraient plus de doute sur un maintien qui serait même officiel, si Saint-Apollinaire ne dominait pas son voisin dijonnais, dimanche.
« Ne pas partir la fleur au fusil »
Un peu Guy Roux dans l’âme, car très sûrement échaudé par les sauts de concentration de son groupe, Hervé Genet pousse la prudence à son paroxysme. « Il faut à tout prix vouloir gagner pour se rapprocher du maintien ». Le mimétisme de l’approche du dernier match à Selongey n’est probablement pas involontaire. Sur leurs gardes et en alerte, les Bisontins étaient apparus complètement dans le vrai, opposant un visage conforme et adapté à la réalité de ce championnat. Un peu comme ils avaient su le faire, à dix contre onze, lors du match aller à… Quetigny.
« Ça n’a jamais été simple contre eux. On avait effectivement gagné, dans les dernières minutes (1-2), en étant en infériorité numérique, et on s’était fait sortir aux tirs au but en Coupe de France » retient le coach bisontin. Il ne s’attend pas, à nouveau, à une partie de plaisir. « Quetigny va jouer sa peau et on sait ce que cela implique. Ils vont chercher à bien défendre et faire très mal en contre. A nous de ne surtout pas partir la fleur au fusil ». La patience, dont avaient su faire preuve les Doubistes, lors de leur dernière réception face à Saint-Vit (5-0), pourra leur servir de modèle. « Puisqu’on a le don de se mettre dans des situations difficiles, j’attends de mes joueurs qu’ils décuplent leur rigueur et leur sérieux ». Le break serait alors bien converti. Comme attendu.
Maxime Chevrier