Posté le 01/04/2018
C’était bien
un révélateur
Les Bisontins n’auront « fait qu’illusion » de l’aveu même de leur entraîneur. Gueugnon, supérieur intrinsèquement, n’a pas eu de mal à les dominer (2-0). Il en a profité pour pleinement se relancer quand le Besançon Foot, lui, sera inspiré de définitivement se rassurer.
Et au premier souffle fort, le château de cartes s’ébranla. Hervé Genet attendait, intimement, beaucoup du voyage à Jean-Laville, jamais comme les autres, chez un adversaire éminemment respectable. « La valeur étalon de ce groupe » estime toujours le technicien franc-comtois. Ses joueurs furent bien loin de s’étalonner, malheureusement. La faute à ce caractère décidément bien trop vacillant, c’est certain. La faute, c’est tout autant vrai, à un niveau intrinsèque inférieur.
Pour la troisième fois, véritablement cette saison (après Dijon et Louhans-Cuiseaux), le Besançon Foot a semblé, individuellement, nettement en-dessous d’une équipe gueugnonnaise qui, si elle finit le championnat ainsi, a tout pour prétendre au National 2. Non seulement les joueurs de Philippe Correia jouent en équipe, mais il faut aussi avoir la lucidité de se dire, samedi, qu’un nombre infime de Bisontins auraient eu leur place chez les « Jaunes ».
Jamais dangereux
Ce différentiel, pourtant, ne s’était pas vu, dans les 20 premières minutes. « L’entame diésel » commentée par le coach bourguignon avait, probablement, une explication. Les premières intentions doubistes étaient plus que louables. Chaque récupération de balle donnait lieu à une projection sensée, dans une reconfiguration laissant apparaître une belle complémentarité entre Crolet, meilleur Bisontin dans ces premiers instants, et M’Baiam. Ces velléités seront restées des pétards mouillés. « Dites-moi à quel moment nous avons été dangereux ? » s’interroge, à juste titre, Hervé Genet.
Incapables de frapper au but en première mi-temps, les « Bleus » n’auront jamais mis Bouchité à contribution. Une première cette saison. Ce tableau-là, pas forcément infamant dans le contenu, a été un peu plus dévalué. Dans le placement, la couverture ou la justesse (contrôles, remises en touche…), il manqua simplement le b.a.-ba. Sans parler de l’opiniâtreté. Gueugnon, mis sur les bons rails en dix minutes chrono (Soumah : 1-0, 28e puis Fr. Revuelta : 2-0, 38e), n’en demandait sans doute pas tant. Besançon a pris une leçon qui devra lui servir de réflexion. Et d’électrochoc pour aller chercher les points du maintien.
A Gueugnon, Maxime Chevrier