Posté le 26/03/2018
Une bouffée d’oxygène
Les Bisontins se sont réconciliés avec eux-mêmes. Autoritaires et impliqués, ils ont répondu aux attentes devant Saint-Vit. Mieux, ils ont déroulé, en reprenant confiance dans leur jeu et leurs enchaînements (5-0). Exactement ce qu’il fallait.
La victoire a cent pères mais la défaite est orpheline. Les dernières nuits de Hervé Genet n’ont pas dû être simples. En « rendant aussi hommage au staff », Samuel Kennel, le président, eut encore les mots justes. Car la façon dont a été remodelée et dirigée cette équipe a plu. Même si, pudique, il ne s’est pas épanché sur la question, probable aussi que le coach bisontin ait été touché par la plongée dans ses bras du premier buteur de la soirée (1-0, 14e).
Yohan Crolet, qui avait mis à la faute Diouf, suite à un des corners qu’il avait bien frappés dans ce début de partie bien empoigné, n’avait pas hésité. C’était sa façon à lui de « lui montrer que je l’aime en tant qu’homme ». Honni le mois dernier, le meneur du jeu bisontin revêtait alors son côté pile qu’on lui aime tant, le côté attachant et son… dixième but de la saison en prime. Puisse ce visage être annonciateur d’une fin de saison où la notion de plaisir, comme samedi, sera un fil conducteur. Les Bisontins ont bien vérifié, autour d’eux, qu’elle était communicative.
Libérés, ils se sont (bien) lâchés
Y prendre goût est conseillé. Persuadé que son équipe « n’est pas à sa place », le président bisontin l’appelle de ses vœux. Ce qui supposera confirmation, dans un contexte (déplacement à Gueugnon samedi) autrement plus ardu que l’opposition présentée contre Saint-Vit. « C’est nous, l’équipe qu’il faut rencontrer en ce moment » a froidement lâché Maxime Dhote, le lucide technicien doubiste. A Léo-Lagrange, son équipe a souffert de la comparaison. « Ce n’est pas le même championnat pour nous » expliquait-il, sans détour. Il était écrit, dans cette rencontre, que si deuxième but bisontin il y avait, la suite, même à dix contre dix, après les expulsions presque simultanées de Jelsh et Di Pinto par le rigoureux M. Dudic, serait une formalité.
Ce deuxième but mit du temps à venir. Ce n’était pourtant pas faute d’en avoir eu, largement, la possibilité (Amaouche et M’Baiam). Il fallut attendre un contre d’école, la fixation et la passe décisive d’Amaouche, pour la parfaite conclusion de Dabo, lancé comme une balle (2-0, 62e). Du jeu, du mouvement, comme sur cette montée rageuse de Cuenin, côté gauche, pour un centre aux petits oignons. M’Baiam, qui venait de s’offrir une frappe croisée imparable (3-0, 68e), ne laissait aucune chance à Diouf (4-0, 72e). Ce dernier était une dernière fois crucifié, plein axe, par un M’Boa très tranchant dans cette deuxième période (5-0, 83e). Net et sans bavure, comme le mois dernier à Saint-Apollinaire. C’est définitivement à ce régime, qu’il faut carburer.
Maxime Chevrier