Posté le 10/03/2018
Faut souffrir
pour être bon
Un mois après une victoire retentissante à Saint-Apollinaire, les Bisontins remettent, une fois de plus cette saison, les compteurs à zéro. Avec, là aussi, la possibilité, devant la réserve professionnelle d’Auxerre, d’initier une grosse séquence vertueuse. Le jeu en vaut la chandelle.
La compétition, enfin. Un mois plus tard. Une éternité. « C’est dommage, on était bien reparti, je sentais bien le groupe ». Hervé Genet fait référence à la dynamique qui avait été insufflée par le succès marquant (0-7) à Saint-Apollinaire, dans la lignée d’un nouvel état d’esprit, plaisant, auguré devant Dijon (1-1). Des avancées que le temps a atténuées. « On repart un peu dans l’inconnue, sans beaucoup de repères. La seule chose qui me rassure, c’est que tout le monde est un peu logé à la même enseigne ».
Auxerre (2) en sait quelque chose : les Icaunais n’ont plus joué en National 3 depuis le 3 février. Il ne serait pas étonnant, dès lors, d’analyser les traditionnelles caractéristiques des matches de reprise hivernale. Seule la température, enfin printanière (17°C, un changement également à prendre en compte), modifiera ce décor. « On reste sur notre faim. Les conditions d’entraînement ont été difficiles, entre les replis sur synthétique, en salle. On a fait ce qu’on a pu » traduit le technicien bisontin.
Hier, le souvenir, demain, la promesse ?
Il en tire un côté « un peu énervant, forcément frustrant ». Cette crainte, en tout cas cette légitime attente « de voir comment le groupe, qu’il n’a pas été facile de maintenir sous pression », va concrètement réagir. Contre Auxerre (2), il sera confronté à une certaine urgence. Celle de bien faire. Pour l’avoir montré, lundi en amical contre Pontarlier, les partenaires de Marius M’Baiam savent qu’ils en sont capables. On aimerait, d’ailleurs, les retrouver autoritaires, sûrs de leur fait.
Des signaux attestent d’une évidente montée en régime. « On frappe plus au but, subit moins, gagne plus de duels et garde davantage le ballon » a noté Hervé Genet, dans les statistiques livrées par la vidéo et Xavier Plançon. Une trajectoire qui demande confirmation comptable, dans un de ces gros matches qui n’ont jusqu’ici réussi aux Bisontins qu’à une seule reprise… lors du match aller dans l’Yonne (0-2). Si l’histoire se répétait, le Besançon Foot ferait un pas de plus, dans l’écriture de la ligne de conduite dictée, le mois dernier. Le bas de tableau s’éloignerait encore plus singulièrement, les meilleures places, elles, se rapprocheraient sensiblement. Le tout, avant une série de matches (Louhans, Jura Dolois, Saint-Vit, Gueugnon) qui donnerait l’eau à la bouche. Aux Bisontins d’attraper leur destin, de souffrir pour devenir bons. « On ne sait que trop, en plus, ce que ça a été de galérer, les deux dernières saisons » rappelle justement leur guide.
Maxime Chevrier