Posté le 05/03/2018
Il y en avait bien besoin
Sans compétition depuis trois semaines, le Besançon Foot ne regrettera pas d’avoir reçu, ce lundi soir en amical, son voisin de Pontarlier. Battus (0-1) en fin de rencontre, les joueurs de Hervé Genet avaient un évident manque de rythme.
Un nouveau championnat, pour tout le monde, va débuter. Trois mois acharnés, dix ou douze matches à jouer, pratiquement sans interruption. Après-demain, les plus frais seront les premiers. Ce qui revient à dire qu’ils auront été, précédemment, les plus en jambes pour reprendre les hostilités. De cannes, le Besançon Foot en manque. Questionnés après les débats, les joueurs tiraient la langue. « Ce match, on a vraiment bien fait de le disputer » résumait Hervé Genet.
C’est bien connu, on ne remplace pas la compétition. Elle fait défaut à cette équipe. S’il ne lui avait pas permis d’enchaîner, après son large succès à Saint-Apollinaire, le report contre Jura Dolois (17 février) avait sans doute permis de recharger quelques batteries. Mais c’est clairement l’absence de match, la semaine dernière (24/25 février), qui a été préjudiciable. De là à penser que le report, samedi à Gueugnon, équipe en plein boom, était un mal pour un bien ? Il n’y a effectivement qu’un pas. Car cette répétition, grandeur nature ce lundi contre Pontarlier, a permis aux partenaires de Marius M’Baiam de mesurer l’exigence qui devrait être la leur, samedi après-midi (16h), devant Auxerre (2). Intense reprise des hostilités avant d’enchaîner quatre matches (Louhans-Cuiseaux, Jura Dolois, Saint-Vit et Gueugnon) en quinze jours.
De belles choses, des temps forts partagés
Entre deux équipes qui partagent solidité et volonté de bien faire, la sérieuse mise en jambe ne pouvait qu’être fructueuse. « C’est d’autant plus vrai avec ce match qui s’est joué entre deux clubs sympathiques qui s’apprécient » retient le coach bisontin. Dans ce contexte, avoir vu le Besançon Foot briller dans de vrais temps forts restera intéressant. « Mais d’un autre côté, on a manqué et d’agressivité et d’efficacité, en raison de notre manque de rythme ». Privé de Lafrance (dos) et Golliard (doigt), Genet a quand même pu voir des automatismes.
On les a davantage vus en première période. Pas un hasard si l’on retrouvait, alors, M’Baiam dans le cœur de jeu, et Atangana en pointe. A chaque poussée, les deux bonhommes, dans leur style respectif, faisaient mal. C’est surtout quand le Besançon Foot se persuadait que sa verticalité, par exemple apportée par Di Pinto dans son couloir, pouvait faire la différence, que les locaux étaient les plus dangereux. Atangana (30e) et Amaouche (32e) furent alors proches de faire trembler les filets d’un Buisson resté tranquille, pendant une heure.
Par intermittence, on avait donc assisté à de belles choses. Le mérite en revenait autant aux Pontissaliens, à la volonté partagée d’aller, en une ou deux touches, vers l’avant. La marque d’une équipe qui devrait jouer l’accessit jusqu’au bout d’une saison qu’elle terminera… à Léo-Lagrange, le 19 mai. Ce lundi, son court succès ne fut pas illogique, sur la deuxième mi-temps. Miranda, sur une offrande de Gomariz (52e), ou Janvier (59e) avaient eu les occasions. C’était avant un beau temps fort bisontin de dix minutes. On revit alors du brio, une facilité - et simplicité - belle à voir (Crolet), mais pas d’efficacité pour Amaouche (64e), Crolet (67e) ou De Morais (74e). Le dernier mot était revenu à J. Courtet qui, lancé plein axe à la limite du hors-jeu, trompait une défense bisontine sans doute mal synchronisée (0-1, 81e). Ce sens du détail, cette envie de finir, que Pontarlier connaît bien et sur lesquels Besançon va pouvoir bachoter. Pour être prêt, 90 minutes durant, samedi.
Maxime Chevrier