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Posté le 14/02/2018

U19 : Dabo et Goujon, binôme gagnant



Ils reprendront la compétition ce dimanche, par un match en retard à Rioz. Leaders à la trêve, les U19 du Besançon Foot ont donné des satisfactions à leur duo d'entraîneurs. Bilan avec les intéressés. En premier lieu, pour apporter un éclairage tout spécifique sur leurs méthodes de travail, mais aussi pour mieux comprendre leurs visions respectives du métier de coach ou encore matérialiser leurs aspirations futures.


 

Incontestablement, ce duo-là fait du bon boulot à la tête des U19 bisontins. Les deux ont su, en effet, tirer toute la quintessence d’un groupe, forcément recomposé dans le contexte post-fusion, pour qu’il occupe une belle première place à la trêve. Et c’est donc auréolés du titre honorifique de champions d’automne, que Karanmady et Benjamin ont accepté de se plier à l’exercice de l’entretien croisé pour dresser un vrai bilan de mi-saison. Partagés entre réelle satisfaction et indispensable humilité.
 
Pouvez-vous vous présenter et préciser vos différents rôles au Besançon Foot ?
Benjamin Goujon : je m’appelle Benjamin Goujon, j’ai 23 ans, cela fait trois ans que je suis au club (ex-PSB avant la fusion), et deux ans en tant que salarié. Depuis, je suis responsable de l’école de foot et de la section sportive. Mais aussi de la catégorie U18-U19.
Karanmady Dabo : je suis Karanmady Dabo, j’ai 26 ans, je coach les U19 avec Benjamin depuis la fusion BFC- PSB et ça se passe très bien. Je suis également un joueur du groupe de National 3 où j’évolue au poste de latéral droit.

Depuis quand avez-vous pris les rênes de l’équipe U19 ?
B.G : cela fait deux ans pour ma part. D’abord la saison dernière avec l’ex-PSB en U19R2, où nous avons accédé au meilleur niveau régional. Et donc cette saison, avec Kara au Besançon Foot où nous évoluons en Régional 1.
K.D : pour moi, c’est effectivement plus récent, puisque c’est ma première saison en tant que coach d’une équipe U19. Mais si je compte bien, cela fait plus de quatre ans que je suis au club, en incluant l’époque ASPTT- BFC, donc ça fait un certain temps que je suis dans les parages (sourire).

Quelles sont vos impressions générales sur cette première partie de saison ?
K.D : déjà, on peut dire qu’on a des joueurs de qualité dans l’effectif. C’est un point de départ. Et avec de l’exigence dans le travail demandé et un bon état d’esprit de nos joueurs, je pense qu’on a réussi des choses intéressantes. C’est un groupe travailleur et les résultats sont donc positifs pour le moment, mais le chemin est encore long...
B.G : oui, je pense que, globalement, on peut être satisfait de cette première partie de saison pour l’ensemble de la catégorie U19, vu qu’on occupe la tête du championnat à la trêve. Ce qui n’est tout de même pas négligeable avant de débuter la seconde partie de saison. Malgré la fusion, on a pu voir que la majorité de nos joueurs se connaissaient et que la « sauce » a vite pris. Sportivement, je tiens aussi à mentionner les bons résultats des U18, qui ont accédé à la phase Élite de leur championnat et sont toujours invaincus.
 

« Il y a une forte cohésion »


Quel bilan pouvez-vous déjà tirer ?
B.G : instinctivement, je dirais que les joueurs de cette équipe U19 du Besançon Foot ont vite adhéré à ce qu’on a pu leur proposer aux entraînements, ainsi que dans les différents projets que l’on a mis en place. Mais aussi qu’il ne faut pas se reposer sur nos acquis, car on a encore beaucoup d’axes de travail pour cette seconde partie de saison.
K.D : tout à fait, ça me rappelle quand j’étais à l’école, on avait les appréciations des professeurs. Et si je me mets dans ce rôle, j’attribuerais la mention « satisfaisante » à cette première partie de saison. Je ne peux donc qu’être 100% d’accord avec Benjamin : toujours penser à rester humble et travailleur...

Plus concrètement, quels sont les motifs de satisfaction et à contrario, les points à améliorer qu’évoquait Benjamin ?
B.G : l’ambiance dans le groupe, l’investissement des joueurs aux séances, et leur ambition font partie des motifs de satisfaction. Pour les choses à améliorer, je pense à notre rigueur défensive, et surtout à notre efficacité pour toujours faire le bon geste.
K.D : je suis très satisfait du niveau technique de l’équipe, on arrive ainsi à imposer de longues phases de possession à l’adversaire. Offensivement aussi, on a plusieurs joueurs qui savent se montrer décisifs. En revanche, je pense qu’on est encore un peu friable sur le plan défensif.

Une équipe type avec des éléments « piliers » indispensables émerge-t-elle ?
K.D : bien sûr, il y a des joueurs sur lesquels on s’appuie beaucoup, les fameux « joueurs cadres ». Mais on n’oublie pas qu’il faut encore et toujours qu’ils grandissent, qu’ils progressent... On a de l’ambition pour eux, et eux-mêmes sont ambitieux, ce qui tombe plutôt bien (il sourit). Donc on a pu utiliser à peu près une vingtaine de joueurs en tout, certains n’ayant joué qu’un match par exemple, mais on va dire qu’une bonne ossature d’environ quatorze joueurs est en train de se dessiner. Tout cela dans un contexte où on fait jouer la concurrence pour mieux les stimuler.
B.G : je rejoins Kara. Il y a beaucoup de joueurs moteurs dans l’ensemble du groupe. Après, on a des certitudes sur certains postes et on a souvent dû s’adapter pour d’autres. La grande force est surtout l’homogénéité du groupe.

Justement, comment jugez-vous la vie de ce groupe ?
B.G : elle est plutôt bonne, même presque trop parfois... Mais comme j’ai pu le dire, il y a une forte cohésion, avec beaucoup de gros « noyaux » qui n’en loupent pas une pour faire rire les autres.
K.D : incontestablement, les joueurs s’entendent bien et c’est très positif dans un contexte post-fusion où on a un tout nouveau club qui doit grandir et s’imposer. Après, beaucoup ont fait leurs classes ensemble dans les différentes catégories de jeunes de l’ex-PSB, de l’ex-ASPTT-BFC ou même au Racing pour certains. Donc à force, ils se connaissent, cela créé vite des automatismes sur le terrain et en dehors.
 

« On a une reprise de championnat compliquée »

 
Qui est le principal « ambianceur » dans ce groupe ?
B.G : il y a plusieurs éléments qui aiment bien se faire remarquer pour mettre l’ambiance. Je ne donnerai pas les noms (rires).
K.D : oui, oui, oui... je confirme, il n’y en a pas qu’un seul ! Mais là, je pense quand même à un joueur en particulier... S’il lit cette interview, je pense qu’il se reconnaîtra (rires). Mais je tiens aussi à souligner notre rôle de coach, qui est très important pour veiller à maintenir un indispensable équilibre entre ambiance de travail et moments de détente.
 
A titre personnel, comment qualifieriez-vous, chacun, vos méthodes de coaching et votre vision du système de jeu ?
B.G : je pense qu’il faut une combinaison de différentes compétences. Par exemple, avoir une certaine autorité est nécessaire, mais il faut savoir être intransigeant sans se comporter en dictateur. Il faut aussi savoir tempérer les choses, anticiper de potentielles situations délicates etc... En fait, j’essaye surtout d’être à l’écoute et proche de mes joueurs. Sans oublier, bien sûr, l’exigence et la rigueur qui sont des choses importantes.
K.D : je suis clairement un partisan de la pédagogie dite « active », c'est-à-dire que j’aime mettre en place un questionnement pour, non seulement, pousser le joueur à prendre conscience d’une erreur qu’il a commise, mais aussi pour qu’il la comprenne et en tire une leçon. J’aime aussi être proche de mes joueurs pour établir un contact privilégié. Je veux supprimer toutes les barrières possibles, qui pourraient éventuellement nuire à mon système de communication et de transmission.

Avez-vous un modèle de coach ?
B.G : plusieurs m’ont marqué dans certains domaines et chacun dans leur style, comme Mourinho, Bielsa ou Ranieri, sans oublier Guardiola.
K.D : j’aime les coachs qui ont avant tout une mentalité de gagneur et qui savent la transmettre à leurs joueurs. Pour moi, c’est un critère super important. Et ceux qui, en plus de cela, vont produire du beau jeu, c’est vraiment ça qui compte. Je pense à Léo Jardim, Pep Guardiola ou encore Lucien Favre, le coach de Nice.

Kara, tu es père de famille, également partie intégrante du groupe de N3. Comment arrives-tu à concilier tout cela ?
K.D : c’est vrai que je suis à la fois en formation et salarié au club, mais j’essaye de prendre du temps pour faire chaque chose et le faire bien. C’est sûr que j’ai des grandes journées très occupées, mais je ne m’en tire pas trop mal, malgré toute ma charge de travail. Je me répète, mais le tout est d’accorder du temps à chacun, que ce soit dans la sphère professionnelle ou familiale.
 
Comment voyez-vous la suite de la saison ? Qui sont vos plus sérieux concurrents ?
B.G : on a repris les entraînements le lundi 8 janvier dernier avec environ deux tiers du groupe. La période la plus cruciale va arriver en mars, où il va falloir bien négocier cette entame de vraie seconde partie de saison. Jura Sud, le CA Pontarlier sont nos plus sérieux et principaux concurrents, mais Belfort et le Racing restent des adversaires à ne surtout pas négliger. 
K.D : je suis d’accord. On a une reprise de championnat compliquée qui se profile avec trois gros matches d’affilée, dont ceux contre Pontarlier et le Racing. Cela va poser les ambitions d’entrée, donc à nous de continuer à bien travailler pour être d’attaque.
 

Propos recueillis par Benjamin Gonnot

 

Le « C'est vite dit » de Benjamin Goujon
 

Club préféré ?

Les Girondins de Bordeaux (même s’ils connaissent une période très compliquée).
 

Joueur préféré ?

Ça reste et ça restera Zidane.
 

Qualité(s) et défaut(s) ?

Je dirais que mon défaut est d’être très impulsif par moment et selon les situations. Pour mes qualités, ce n’est pas à moi de le dire.


Une habitude ou une manie avant un match ?

Je choisis toujours le même banc lors des matchs à domicile. J’ai encore pour habitude de toujours saluer chaque joueur avant le coup d’envoi. J’ai donc mon fonctionnement à moi, le jour du match, que je ne change pas.


Meilleur souvenir lié au foot ?

Cette saison, lors du derby en championnat contre le Racing, avec ce but à quelques minutes de la fin, suscitant la joie de tous nos joueurs, à la fois sur le terrain et sur la touche.
 

Un hobby en dehors du foot ?

Le foot est tellement une passion prenante que je n’ai pas forcément beaucoup de temps pour me consacrer à autre chose. Car en dehors du travail fourni au club, il y a toujours un match à regarder ou à revoir… Mais sinon j’aime bien jouer à la console ou encore aller pêcher à la belle saison.

Le « C’est vite dit » de Karanmady Dabo

Club préféré ?
Le FC Barcelone.

Joueur préféré ?
Dani Alvès.

Qualité(s) et défaut(s) ?
Généreux et pas très ponctuel.

Une habitude ou une manie avant un match ?
Rien de spécial.

Meilleur souvenir lié au foot ?
La montée en CFA2 avec l’ex-ASPTT lors de la saison 2014-2015.

Un hobby en dehors du foot ?
Tous les sports US et notamment le Football américain : je ne rate jamais une finale du Super Bowl !


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