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Posté le 12/02/2018

Et avec autorité en plus !



Il leur avait été suggéré de s’employer, pour ne pas voir se rapprocher le spectre du bas de tableau. Saint-Apollinaire pouvait incarner ce danger, mais le Besançon Foot l’a écartelé (0-7). La preuve que quand il se responsabilise…


Deux oublis défensifs. Ils débouchent sur deux frappes de M’Vondo (NDLR : les deux seules cadrées). On jouait la 37e, il y avait 0-1, puis la 88e, quand la marque affichait un improbable 0-7. Voilà les impairs bisontins qu’aura, cerise sur le gâteau, réparés un remarquable - car c’est pas simple dans ces conditions - Vauthey dans ses buts.

Bientôt peut-être, sûrement même, si cet état d’esprit est reconduit, les analyses seront dictées par le perfectionnisme. Alors, quitte à être un peu précurseur, ou volontiers provoc pour battre le rappel de la mobilisation, commencer par les tares n’est pas neutre. Sinon ? Rien n’à redire. Si ce n’est chapeau. On ne sait pas bien, d’ailleurs, si la maîtrise collective affichée a fait davantage plaisir aux yeux que le plaisir qu’a ostensiblement affiché un groupe qui restait, on l’avait écrit, sur une débauche d’énergie déjà prometteuse, face à Dijon.
 

Diversifié, le jeu de cette équipe a gagné en qualité


Clairement, c’est la qualité qui a amené le sourire. Et non l’inverse, vu la petite peur qui avait été affichée en amont, par rapport à la donne comptable. « On vivra, pour le club, un deuxième tournant contre Jura Dolois » a vite surenchéri Hervé Genet, comme pour mieux annoncer la couleur. Après tout, on accepte volontiers l’augure de retrouver les partenaires de Marius M’Baiam autant responsabilisés. Cela appellerait d’autres succès, dans une série qu’appelle déjà de ses vœux un coach doubiste en mode flegme britannique.

L’homme venait pourtant de vivre, « face à une équipe à neuf, restons humbles », son succès le plus large en championnat. L’altruiste Genet l’a autant dédié à ses joueurs qu’à son staff, « pour les choix des dernières semaines ». Les deux dernières matches ont signé, c’est vrai, une vérité : le sang neuf insufflé a complètement revitalisé le groupe. Une leçon qui vaut aussi espoir, pour les absents actuels. Hier, Cyprien et Atangana en faisaient partie. Le premier, dans une superbe phase ascendante, a délivré deux caviars, avec cette faculté à centrer qui est la sienne. Le second, véloce à souhait, a signé un doublé très propre, portant à trois (NDLR : quatre en tout), le nombre de ses réalisations, en huit jours.
 

La confiance, ça s’entretient par le goût de l’effort


Dans l’affaire, c’est le jeu bisontin qui a gagné, tant en profondeur que dans la fluidité. Au plus grand bonheur d’un M’Baiam plus esseulé, et même recentré dans le cœur du jeu. Saint-Apollinaire a donc été étiré, essoré même, et Amaouche n’y est tellement pas étranger. Le grand bonhomme du jour a également rongé son frein, en première partie de saison. Là, il a mis au supplice Perraud et ses partenaires, qui finirent même par perdre leur maîtrise, à l’instar de Fransioli (44e), pour tenter de l’arrêter. Au moment de cette seconde expulsion, le mal était déjà fait. Amaouche avait déjà frappé deux fois, avant d’expédier, dès le retour des vestiaires, le coup de grâce, avec cet amour de corner direct (0-3, 47e).

Là aussi, cela pourrait être annonciateur d’une suite de saison significative, décisive même pour les fondations de demain. Le fait que Besançon ait su, en neuf minutes, faire le plein de confiance avec quatre buts - le doublé d’Atangana au milieu de deux réalisations signées M’Baiam (0-4, 59e) et De Morais (0-7, 68e), soit les trois avants-centres de cette équipe - est un petit plus qui vaudra peut-être beaucoup, niveau confiance. Mais, sans se répéter, ce seront vraiment cette autorité, cette envie d’aller de l’avant, qui conduiront cette équipe vers une fierté qu’elle peut encore largement viser, si elle continue ainsi.

Maxime Chevrier  


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