Posté le 22/01/2018
Un nécessaire travail sur soi
La défaite concédée, samedi dans les derniers instants dans le derby face au Racing (1-0), pourra uniquement servir au Besançon Foot s’il en tire les bonnes leçons. Immédiatement.
Quatre fois que cela se produit, six points envolés de façon aussi bête que déconcertante. Cela ne peut plus être un hasard, si tant est que l’excuse ait véritablement un sens, dans le sport. « C’est un véritable problème. Il faudra travailler plus » ne cache pas Hervé Genet, quant à ces buts encaissés dans les dernières minutes. Comme à l’aller, où il avait été privé de victoire, le Besançon Foot est resté amer, dans ce derby bisontin, réveillant le mauvais souvenir, une semaine plus tôt, de la réception sochalienne, où son aptitude physique, déjà, avait été soupçonnée.
Peut-on vraiment l’ignorer quand, une semaine plus tard, les mêmes maux ont provoqué les mêmes conséquences ? Non. Contrairement au match contre Sochaux, pourtant, les partenaires de Mickaël Courtot n’ont foncièrement pas subi, au contraire même pendant un bon moment, dans une deuxième mi-temps disetteuse, des deux côtés. Le symbole d’un derby que les deux adversaires, à l’instar du premier acte, n’auront, comme de coutume, pas su emballer en même temps. S’il n’est pas parvenu, cette fois, à faire déchanter son voisin, le Besançon Foot en garde la responsabilité.
« Il va falloir faire les efforts ensemble »
Hormis les vingt premières minutes, excellentes, où M’Baiam puis Hakkar buttèrent sur Horiot (12e), il n’a jamais su trouver la fenêtre de tir. Revient alors cette interrogation : comment cette équipe, capable d’aller chercher haut, de maîtriser son jeu tout en contraignant l’adversaire, alors coupé en deux, à allonger, parvient, en très peu de temps, à être réduite au rôle ingrat ? C’est exactement ce qui se passa, dans cette première mi-temps, terminée à bout de souffle, et sans dégât, de façon pas malheureuse.
Un premier coup de pied arrêté aurait pu faire mal, quand Fori avait devancé la sortie de Laurent (25e), alors que Belhaj, sur une action confuse et préjudiciable pour Courtot (lire par ailleurs), avait raté cette ouverture du score (42e), repoussée à l’autre extrémité du match. Alors que Batgi, le joueur le plus virevoltant sur le terrain, avait bien tenté de sonner la charge, c’est comme souvent un coup de pied arrêté qui fit la symbolique différence.
Qu’importe, au final, si la faute sifflée (Golliard sur Belhaj) par M. Roche, bon au passage, fut, peut-être, sévère, c’est surtout la somme d’erreurs individuelles et stratégiques des Bleus, sur ce dernier coup franc, qui a provoqué leur chute. Hervé Genet avait demandé de la concentration, nul, sur ce coup, pourra décemment être exonéré. Les images étant suffisamment évocatrices, sur le but décisif de Belhaj (1-0, 88e). Dans une opposition qui filait, normalement, vers le score nul et vierge, cette réalisation récompensait un Racing que nous avons senti plus valeureux, collectivement. « Si certains ont des choses à dire, il va surtout falloir faire les efforts ensemble » a commenté Mickaël Courtot. En partant, à juste titre « d’adaptabilité », Hervé Genet a déjà ouvert la voie du changement.
Maxime Chevrier