Posté le 15/01/2018
Qu’ils gardent
la tête haute
Battus (2-3) par le leader sochalien, sans avoir démérité et sans avoir été gâtés par les événements, les Bisontins ont peut-être perdu leur invincibilité à domicile et l'occasion d’effectuer un rapide rapproché. Mais pas de continuer à faire bonne figure, s’ils réitèrent ces efforts.
Si la cruauté était un match, alors celui qui vient de passer serait en tête d’illustration. Pour Besançon, la défaite est indigeste, malgré l’indéniable qualité d’une équipe sochalienne qui eut la maîtrise, et domina les débats dans la dernière partie. « La réussite se provoque… » a, assez froidement, résumé Omar Daf. Le coach sochalien faisait alors référence à un scénario hors du commun.
Pour avoir été plus frais physiquement, pour avoir continué à déployer son jeu et porter le ballon à proximité de la surface bisontine, Sochaux (2) a fini par avoir ce ballon de victoire. On jouait la 88e minute quand Laurent repoussait un centre-tir de Rosier ; en voulant dégager le ballon en corner, le malheureux Lafrance dévissait et glaçait l’ambiance (2-3, 88e). La note était salée, et ce, même si Laurent avait sauvé les siens, plus tôt face à Lasme (54e), avant de s’interposer, en deux temps, sur la frappe de ce dernier (79e). Salée, car les partenaires de Mickaël Courtot avaient déjà subi un sort contraire, en première mi-temps.
Ce but injuste qui a fait mal…
Le capitaine bisontin, certes peu inspiré de ne pas « laisser » le ballon à Laurent, sur un corner sochalien, fut crédité d’un premier but contre son camp injuste (2-2, 27e). M. Janot, l’arbitre assistant, fut, a priori, certain de voir, de là où il était, ce ballon rentrer, alors qu’il fut sauvé avant la ligne par Amaouche. Dans un week-end qui a montré que le corps arbitral pouvait s’excuser et reconnaître ses torts, cette faute restera lourde de conséquence. « Car même si on a une grosse action de repasser devant avec M’Baiam (NDLR : qui eut aussi la balle du 3-2 en deuxième mi-temps), j’ai senti à la mi-temps des joueurs abattus » a glissé Hervé Genet, comme si une dynamique avait été coupée.
Il faut dire que son équipe, rapidement et plutôt logiquement menée par un but de Glaentzlin, qui avait su devancer la sortie de Laurent (0-1, 14e), avait, à ce moment-là, encaissé deux buts sur… une frappe cadrée sochalienne. Mais les « Bleus », avant de se montrer résistants et valeureux, avaient fait montre autant d’orgueil que de qualités dans le jeu. On le témoignait avec l’égalisation instantanée d’un coup de boule dont M’Baiam a le secret, sur un centre de Courtot. Un but d’école (1-1, 15e). Les promesses, que l’on sent dans cette équipe, qui avait d’ailleurs finement été composée, s’étaient aussi illustrées sur ce corner de Crolet, que Cuenin avait coupé avec sa fougue, avant de voir la belle inspiration, à bout portant, d’Amaouche (2-1, 22e). Ces promesses-là, qui ont donné un premier match assez emballant, les Bisontins doivent s’en persuader. Surtout s’ils comblent les quelques manques qu’ils ont encore.
Maxime Chevrier