Posté le 07/01/2018
Du rire et des larmes
A l’enseignement positif, d’avoir posé de sérieux soucis, en seconde période (2-2), à une équipe belfortaine (National 2) pas assez efficace dans un premier temps, s’est substituée une double amertume d’avoir retrouvé quelques errements et surtout de déplorer deux blessures, dont une malheureusement grave, pour Nicolas Pesenti.
Complices, les authentiques Maurice Goldman et Hervé Genet se sont quittés, ce samedi, avec un autre point commun. Les deux techniciens, qui font tant de bien à leur discipline, ont été loin de sauter au plafond, après le match nul pas illogique. A l’inconstance générale observée, l’entraîneur bisontin avait, logiquement, une raison supplémentaire de faire la moue.
Cette rencontre amicale restera coûteuse pour le Besançon Foot, qui a peut-être perdu, pour le reste de la saison, Nicolas Pesenti (possible rupture des ligaments croisés du genou) et qui devra déplorer la blessure (bonne entorse à la cheville) d’un autre milieu de terrain défensif : Elyes Hakkar. « C’est bien ce qui m’ennuie le plus » grimaçait Genet. Avant ce maudit moment de la demi-heure de jeu, déchirant avec les cris de l’infortuné demi-Bisontin, on avait vu, dans la plus droite lignée d’un visage trop connu, le jour et la nuit.
« On s’est encore mis seul en difficulté »
Le très bon tout d’abord. Avec un premier quart d’heure de jeu où les partenaires de Mickaël Courtot, délestés de toute pression, étaient propres. Très propres. Et puis, il y eut, avant le déchet technique (transmissions…), cette propension à se mettre en difficulté. Sous peine de déchanter en vue du triptyque Sochaux, Racing, Dijon, la défense bisontine devra retenir la leçon. « On s’est encore mis seul en difficulté. En première mi-temps, on n’y était pas » a confirmé le coach doubiste. Sur du jeu direct, l’ASMB aurait dû davantage capitaliser, en plus du petit lob converti par Houri (1-0, 23e). Mais ni Ahamadi, qui perdit son duel face à Laurent (7e), ni Houri, sur un ballon de Régnier (14e), n’avaient su avoir le geste final juste.
Sans avant-centre de métier, en l’absence du duo M’Baiam-De Morais, le Besançon Foot, confronté à une équipe belfortaine elle aussi amputée de titulaires notoires (Guirassy, Hacquard, Arisi, Konki….) avait attendu la seconde période pour porter le danger. La tête de Hamdache, sur un coup franc de Crolet (53e), était une première alerte sérieuse, comme cette égalisation avortée d’un rien (M’Boa), sur le service de Boussaïd (61e). C’est donc logiquement que Fainot ponctuait, dans le but déserté, une belle action, qui n’avait pas profité à Boussaïd, en duel avec Guillaume (1-1, 66e).
Les Bisontins, plus volontaires, avaient même failli s’imposer. Hamdache, dont la première aura laissé entrevoir de vraies perspectives dans l’entrejeu, ouvrait savamment pour Boussaïd, qui devançait Guillaume pour doubler la mise (1-2, 79e). Il y avait finalement eu un petit coup du sort, assez anecdotique, avec une main de Cuenin, en situation anodine de relance. Le coup franc, aux 16 mètres, avait été transformé impeccablement par Ketfi (2-2, 85e). La période est celle de la reprise des devoirs, mais aussi des bonnes résolutions. Ne plus parasiter, dommageablement, de vraies bonnes choses, permettrait à ce groupe de passer ce cap qui va lui réclamer une exigence supérieure.
Maxime Chevrier