Posté le 20/11/2017
Ces scénarios qui se répètent
Devant Selongey, le Besançon Foot a encore été rejoint au score et a concédé un nouveau match nul (1-1) à Léo-Lagrange. Il en faudra plus pour définitivement chasser ces vilaines frustrations.
Les chiffres sont têtus. Sur les deux derniers matches (Saint-Vit et Selongey), le Besançon Foot a concédé quatre frappes cadrées. Il a pris autant de buts. Si cela ne renvoie pas à de la fébrilité, il faudra savoir mettre des mots plus violents sur ces maux, qui ont, de nouveau, engendré des paroles fortes chez les premiers intéressés : les joueurs. « Ce but, c’est une faute professionnelle » a asséné, à son tour, Victor Di Pinto.
Le latéral droit bisontin, très bon dans ce registre qu’on lui a connu par le passé, faisait référence à ce coup franc selongéen. Les « Bleus » s’y sont oubliés de façon inacceptable. Quatre joueurs abandonnés au marquage sur une même action : un concept édifiant à ce niveau. « Les coups de pied arrêtés, c’est une question d’attitude et de comportement » a lâché Hervé Genet. Avant cette égalisation glaçante de Blot (1-1, 59e), qui avait, il faut bien le dire, suivi un nouveau retour des vestiaires (après Saint-Vit) très éloigné des standards aperçus plus tôt, les locaux s’étaient dirigés vers quelque chose de satisfaisant.
Des intentions certes louables
Du déjà vu à Léo-Lagrange, maudit dans cette première partie de saison, où, hormis l’évidente réussite devant Louhans-Cuiseaux, trop de points ont été abandonnés en route. A ces actes manqués, Besançon peut ajouter de la colère. Celle qui doit l’amener à sainement se rebeller, sur les trois matches à venir avant la trêve. « Le groupe a été briefé, il faudra un sans-faute » a rappelé le président, Samuel Kennel. Une question d’honneur, avant toute chose, avant même la moindre considération comptable.
Car avec seulement trois victoires sur ces dix premiers matches, l’équipe de Hervé Genet ne satisfait pas aux examens de passage. Septième défense, huitième attaque, elle n’est ni brillante, ni catastrophique. Simplement moyenne, dans un classement qui l’est tout autant. Les partenaires de Mickaël Courtot devront donc encore se faire violence, eux qui sont apparus opiniâtres et animés de louables intentions, ce samedi. Alors qu’ils avaient eu le bonheur d’ouvrir la marque juste avant la pause, par Hakkar (1-0, 44e), il leur aurait fallu spéculer sur un esprit autrement tueur. D’abord Dabo, puis Boussaïd en dernière partie, ont eu les face-à-face pour. Problème de confiance ? Probablement. Mais vu qu’il en faut pour appeler les victoires, ces excuses-là ne valent plus.
Maxime Chevrier