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Posté le 06/11/2017

Pourtant prévenus…



Ils menaient, étaient même plutôt brillants. Mais faute d’avoir matérialisé plus sûrement leur domination, les Bisontins ont pris deux gifles par des Saint-Vitois déchaînés. Et ils ont même fini dans les abîmes (3-1).



Sans ce troisième but, et même si elle aurait pris une forme peu compréhensible sur le scénario préétabli, la défaite bisontine serait passée pour un désagréable accident de parcours. Mais il y eut cette bourde, confondante, qui permit à Sorba d’aller tromper Laurent (3-1, 82e). En à peine une mi-temps, Saint-Vit venait de passer à Besançon pratiquement autant de buts qu’il n’en avait mis dans les sept matches précédents. « Une honte », a résumé Adrien De Morais.

Les Bisontins auraient dû avoir l’honneur de s’en épargner. Et pas qu’un peu. Sans rien enlever au mérite d’une équipe saint-vitoise remarquable en deuxième mi-temps, le Besançon Foot aurait simplement pu, comme à Dole, plier son affaire, ou du moins sérieusement l’enrubanner, à mi-parcours. « Sauf qu’on n’a plus rien fait après notre but » peste Hervé Genet. Ce but était venu d’un penalty de Crolet (0-1, 22e). Une sentence qui pendait au nez de Saint-Vit, qui avait évité un premier penalty sur De Morais, après dix secondes de jeu, et qui avait surtout pu compter, dans les buts, sur un Diouf parfait, face à M’Baiam (13e) et De Morais (21e).


Il va falloir se faire violence


Saint-Vit et sa défense à cinq étaient souvent étirés. Besançon semblait inspiré, quoi qu’aussi naïf, sur ce contre de 80 mètres, qui voyait Nolot décocher une frappe splendide, pleine barre (19e). L’avertissement ne résonna visiblement pas assez fort. Dans leur superbe tunique blanche, les visiteurs avaient pourtant eu l’énorme balle de break. Alors excellent et plein de puissance, M’Baiam décalait De Morais. Haut de la barre, fin des illusions (26e). « J’ai aussi cette responsabilité-là » assume l’intéressé. Il n’a pas tout le reste. Car les Bisontins allaient conjuguer au plus-que-parfait un vilain paradoxe : suffisants, ils allaient en devenir fébriles.

La sortie sur blessure, juste avant la pause, de Golliard restera probablement un tournant, vu ce que l’on a vu derrière. Déjà menaçants depuis la demi-heure, les joueurs de Maxime Dhote, certes d’une insolente réussite au retour des vestiaires, mettaient leur fougue quand les partenaires de Mickaël Courtot cédaient lâchement au fatalisme. Il ne fallait que 34 secondes de jeu, après une erreur de relance de Laurent, pour que Nolot égalise (1-1, 46e). Apathique, Besançon s’oubliait. Pas assez attaqué, Nolot, en transe, signait un terrible doublé, sur une belle frappe aux 20 mètres, légèrement contrée (2-1, 56e) La deuxième cadrée, chez les locaux. Vu qu’ils n’avaient pas su égaliser (tête de M’Baiam sur Diouf, comme d’autres tentatives), les Bisontins s’étaient flingués en dix minutes. Triste marque de fabrique d’une équipe, déroutante, qui aurait pu être 4e ce lundi matin, et qui pourra très bien tomber à la 11e place, dans une semaine.

« C’est aux joueurs de savoir ce qu’ils veulent faire de leur saison » a évoqué, amer, le coach bisontin. On avait questionné leurs capacités, avant cette rencontre, en liant le sort des cinq rencontres avant la trêve, face à des formations de la seconde partie de tableau, à la trajectoire que prendrait leur saison. On aurait franchement aimé d’autres premiers éléments de réponse, que cette tristesse globalement ressentie.

A Saint-Vit, Maxime Chevrier


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