Posté le 29/10/2017
La vaillance d’abord
On s’attendait à un gros match, et on a vu un gros adversaire, le plus costaud venu cette saison à Léo-Lagrange. Louhans-Cuiseaux a souvent fait mal à une équipe bisontine qui ne peut, malgré quelques ouvertures, que se satisfaire du nul (0-0). C’est un pas. Il en faudra d’autres.
Le mieux est souvent l’ennemi du bien. Oui, une très bonne équipe gagne ses confrontations directes. Mais une naïve les perd, bien souvent. Dans son processus de progression, Besançon, qui a tant de fois flanché la saison dernière, parvient à s’endurcir et retenir quelques leçons. Guidé par une envie de séduire, le club de la capitale franc-comtoise aurait jadis fini par se brûler. Il se serait alors doublement pénalisé en laissant la mise à un concurrent direct.
Les joueurs de Hervé Genet ne sont pas devenus, d’un coup d’un seul, sereins et maîtres des débats, mais leur volonté de ne pas céder (NDLR : deuxième match de rang sans encaisser de but) est de nature à rassurer. « Je rappelle qu’on vient de jouer les sept premiers du classement » note le coach bisontin. Une façon de se satisfaire de l’actuelle cinquième place au classement. Elle reflète assez ce premier quart de championnat. Le Besançon Foot peut voyager, pas si loin de cette classe affaires où certains potentiels sont (plus) évidents.
Durs à battre chez eux… où ils ne gagnent plus
Balayés à Dijon, chez une équipe nettement supérieure, les Doubistes, qui pouvaient regretter de ne pas avoir accroché Pontarlier, en ouverture du championnat, ont récupéré cet éventuel point, face à Louhans-Cuiseaux. Plus costauds, plus sûrs, les Bressans sont apparus au-dessus. Sans l’inefficacité de Niang, les « Bleus » auraient chuté à Léo-Lagrange, ce qui n’est plus arrivé, au groupe de Hervé Genet, depuis novembre 2016. Cette dynamique veut bien dire quelque chose, et la volonté de s’y accrocher, sans flancher totalement, est une garantie.
Contrairement au début de saison, il y aura donc eu de la réussite, avec cette tête de Niang sur corner (71e) ou la parade superbe de Laurent, face à l’avant-centre louhannais (78e). « On s’est surtout mis seuls en difficulté » analysait le coach doubiste. Juste. Oubli lâche au marquage sur phase arrêtée - déjà observé sur une attitude passive, en première mi-temps, après combinaison - et ballon perdu grossièrement dans l’entrejeu, sur la deuxième action de but.
Certes, le Besançon Foot aurait pu voir la pièce retomber du bon côté. Cela aurait d’ailleurs définitivement donné raison à l’approche très prudente qui s’est remarquée. Le public bisontin a failli, en effet, se déchaîner sur la dernière tentative (contrée) de De Morais, retombée sur la barre (90e+4). Un montant (poteau) qu’avait précédemment touché Pesenti, suite à une remise de M’Baiam jugé hors-jeu à tort. Le même Pesenti, qui avait contraint, en première mi-temps, N’Guettia, à une parade décisive sur un lancement de M’Baiam (35e). Ça, c’est le verre à moitié plein. Mais maintenant qu’il a affronté les principaux cadors du championnat, Besançon va devoir s’évertuer, sur la fin d’année, à conserver sa solidité naissante, tout en jouant bien mieux au ballon. Louhans-Cuiseaux, qui remontera au classement, a bien montré que ce n’était pas incompatible.
Maxime Chevrier