Posté le 22/10/2017
Se servir de cette rage
En soit, et même si elle marque, statistiquement, un arrêt dans la belle série bisontine depuis deux mois, l’élimination de la Coupe de Bourgogne Franche-Comté, au bout des prolongations (1-2) face à la réserve sochalienne, ne peut être un drame. Il y a même à travailler dessus.
A 60 secondes près, Courtot, Pesenti et consorts, auraient pu conjurer le sort. Eux qui s’étaient fait sortir, il y a deux semaines à Quetigny, de la Coupe de France, ont bien cru avoir la possibilité, pas tout à fait avec le même enjeu, de revivre une séance de tirs au but. Sur la dernière partie du match, autant être clair : Besançon l’aurait méritée. Sauf que Sochaux, indéniablement dominateur jusqu’à la 70e minute, a profité d’une ultime occasion.
Lancé dans le dos de la défense, Macalou inscrivait, en force d’une frappe croisée, le but de la qualification (1-2, 119e). Il laissait malheureux Vauthey, la main pas assez ferme sur le coup, quand le jeune portier bisontin avait excellé jusque-là. Cette touche finale a rendu l’amertume plus franche. Visage des mauvais jours, Hervé Genet ne semblait que peu apprécier la sortie. « Quand tu as autant de déchet technique, tu ne peux, de toute façon, espérer mieux qu’un nul dans le temps réglementaire ». Du déchet, il y en a eu. Notamment dans cette demi-heure, à cheval sur les deux mi-temps, où les Bisontins, bas, ont subi la maîtrise sochalienne bien plus évidente.
« Ça faisait trop de joueurs à relancer d’un coup »
Il y avait déjà eu un signe, quand Vauthey avait dû intervenir, plein de réaction, sur la tentative du remuant Guyot (14e). Mais il y avait, surtout, eu comme une impression de fatalité quand Sochaux, pourtant réduit à dix après l’exclusion temporaire (carton blanc) de Rosier (54e), ouvrait quand même la marque. Trouvé dans la profondeur, Glaentzlin remisait pour Payan. D’une propreté implacable (0-1, 60e). Tout aurait même pu (ou dû) être plié sur le nouveau face-à-face Guyot-Vauthey, que le portier bisontin remportait, une fois de plus (70e).
Etrangement, Sochaux (2) s’était arrêté à ce moment-là, bien gêné, sans doute, par cette rage que les « Bleus » ont affichée. Leur volonté de ne pas perdre était palpable. Et elle est pour nous pleine de sens. Au même titre que cette égalisation, opiniâtre, du constant Lafrance, suite à un corner (Crolet) que les visiteurs n’avaient su dégager (1-1, 81e). Dans cette soirée fraîche et humide, les fidèles de Léo-Lagrange avaient pu entrevoir quelques mouvements intéressants, tout autant que des retours à la compétition qui pourraient être, si travail et enchaînement suivent, autant de promesses. On pense là à Cuynet, Cyprien, Di Pinto et De Morais. « Mais ça faisait trop de joueurs à relancer d’un coup » estime Genet. Pas faux. Mais si ce groupe fait front, dans une semaine contre Louhans-Cuiseaux, cette rage de ne pas céder face à la difficulté ouvrirait la voie à un bel horizon.
Maxime Chevrier