Posté le 20/10/2017
Un mal pour un bien ?
Dans la foulée de la convaincante victoire à Auxerre et juste avant de préparer la réception de Louhans-Cuiseaux, ce match de coupe régionale, ce samedi (19h30) à Léo-Lagrange devant la réserve du FC Sochaux-Montbéliard, tombe finalement bien. Même si ce n’est pas tout à fait la Coupe de France.
Toutes les saisons, ils se croisent, l’air un peu supérieur, certain de voir plus clair. L’optimiste salue toujours le pessimiste de ce sourire narquois. Il n’aime pas le pessimiste et ce dernier lui rend plutôt bien, d’une poignée de main aigre. Les deux ont tendance à échanger par intermédiaire. La bonne parole ? Ils la font prêcher par leur meilleur ami respectif. Chaque saison, c’est la même chose, le rabat-joie et l’euphorique ne cessent d’aiguiller l’histoire de leur côté.
Car même quand ça va mal, l’euphorique veut voir des solutions aux problèmes. Il n’a pas tort. Dans ces moments, Hervé Genet, qui ne compte plus, à force, ces relations manichéennes, aime plutôt se réfugier derrière ces prémonitions-là. L’élimination en Coupe de France ? Un moyen de resserrer le groupe, le placer face à ses responsabilités pour mieux réussir en championnat. Et le match à Auxerre a donné un début de preuve, en plus. « Méthode Coué », a vite fait de rétorquer l’autre versant, à qui ne peut, non plus, être reproché une part de vérité. L’entraîneur bisontin l’écoute toujours un peu, aussi. « J’aurais quand même préféré être qualifié en Coupe de France. On ne peut pas négliger le côté financier et médiatique qui est induit. Pour un jeune club comme le nôtre, c’est un besoin de faire parler de nous ».
« Un relâchement que je n’aime pas »
Oui mais alors, bonne ou mauvaise période, ces jours-ci ? Hervé Genet fait une synthèse, dépassionnée. « Les joueurs ont dû sentir qu’elle était favorable, cette semaine. Il y a eu un relâchement que je n’aime pas. A croire que mon groupe ne serait bon que sous la pression, c’est quand même fou ». La baguette est donc ressortie. Et les garçons ont couru plus que prévu. Ça, l’optimiste y voit un vrai signe, alors que l’opération avait fonctionné, la semaine dernière. Il apprécie même la perspective de ce match de coupe de Bourgogne Franche-Comté, à-même de confirmer la dynamique qu’il pense bonne.
Pessimiste et rabat-joie attendent, encore et toujours. « C’est vrai que, dans huit jours, on sera content. On aura joué les huit qui sont devant. On pourra faire un bilan ». Il pourrait ne pas être tout à fait identique à ce que le catastrophisme renvoyait, après deux déplacements en Côte d’Or (Dijon et Quetigny). Les huit jours à venir en diront donc plus. Une évidence qu’optimiste et pessimiste acceptent. D’ici là, c’est sûr, ils auront véhiculé des avis bien différents sur les retours à la compétition, plus prononcés ce samedi, de garçons comme Cyprien et De Morais, tandis que Boussaïd évoluera avec la réserve. « L’intérêt est aussi celui-ci : donner du temps de jeu à ceux qui, en raison des blessures, n’en ont pas eu beaucoup ces derniers temps ». Et ça, c’est Hervé Genet qui le dit. On le savait, c’est bien un optimiste.
Maxime Chevrier