Posté le 15/10/2017
Une référence à bonifier
Des guerriers. Les Bisontins, désireux de se rattraper après leur désillusion en Coupe de France, ont réalisé le coup parfait chez une formation auxerroise composée de neuf professionnels. Une victoire (0-2), qui même si elle demandera confirmation, permet d’accrocher le bon wagon.
Elle n’effacera peut-être pas l’amère élimination à Quetigny, mais cette victoire va apporter du sens à la suite des événements. Elle va également rassurer. Le doigt était pointé sur le manque d’esprit tueur, solidaire dans le combat. Hervé Genet et son staff ont dû avoir quelques réponses plaisantes. Rien n’avait pourtant prédit ce succès, avec une arrivée à l’Abbé-Deschamps où les discussions (NDLR : neuf professionnels côté auxerrois) rappelaient les doutes bisontins face à ces centres de formation.
Il n’y eut, donc, aucune surprise à voir les Bourguignons tenir le cuir avec toute la fougue et la vivacité des réserves. Mais Besançon, fessé à Dijon, avait cette fois ostensiblement choisi d’être plus mature. Plus costaud. On y verra là, clairement, l’impact de la réorganisation tactique de Hervé Genet, avec un milieu de terrain densifié.
Crolet termine le travail en beauté
D’entrée, les joueurs se sont beaucoup parlé sur le terrain, se sont encouragés, motivés face à l’adversité proposée par les jeunes Auxerrois. Avec cet état d’esprit, les locaux, bien que largement dominateurs dans la possession du ballon, éprouvaient énormément de difficulté à bousculer le bloc bisontin. La première frappe cadrée, juste avant la mi-temps, témoignait bien du bon quadrillage des « Bleus ». Progressivement, Auxerre s’empêtrait, à mesure que les Bisontins s’enhardissaient. Alors que Crolet trouvait l’excellent Laiton sur sa route (67e), le corner qui suivait punissait l’AJA. Cuenin propulsait au fond une première tentative de Pesenti, repoussée par un défenseur sur sa barre (0-1, 67e). Le Besançon Foot était devant au tableau d’affichage et réalisait le coup parfait.
« Ce match m’a rappelé quand je coachais le BRC en CFA. A l’extérieur, on entendait les gens s’étonner qu’on soit premiers, mais on était des morts de faim, on ne lâchait rien, on était dans le combat. Ce soir, j’ai vu ça avec mes gars » livrait Hervé Genet. Le même qui avait tellement questionné, ces derniers temps, et pas plus tard que vendredi, la moelle et les tripes de son groupe. Ce succès, une fois n’est pas coutume cette saison, a aussi, il faut l’écrire, été permis par ce brin de réussite. Sangaré pourra regretter cette balle d’égalisation, qu’il expédia dans les nuages (79e). Un moindre mal, si l’on repense aux unités perdus, à Léo-Lagrange, devant le Racing et Gueugnon.
Le nouveau souffle, que s’est octroyé Besançon, s’est définitivement libéré sur la frappe somptueuse, des 25 mètres, de Crolet (0-2,88e). La référence, tant recherchée, était cette fois cueillie. Avec autorité. Fort de ce constat, on se demande si les expressions vues, après la rencontre dans le vestiaire bisontin, n’ont pas autant fait plaisir que la précieuse opération comptable. Le tout confine à une nécessaire prise de confiance. Pourvu que ce soit confirmé, dans deux semaines devant Louhans-Cuiseaux. Du beau s’augurerait.
De l’un de nos envoyés spéciaux, Frédéric Reynes