Posté le 04/10/2017
Le bon train à prendre
Nichée en semaine, ce mercredi soir (20h), l’attractive réception de Gueugnon est drapée d’un caractère déterminant. Avec l’occasion d’enchaîner un troisième succès de rang en championnat, Besançon peut véritablement repousser le bas de tableau. Et se rapprocher du haut.
Aller de l’avant, et ne pas vivre avec des regrets. Dans une semaine qui ne lui autorise aucun répit, mais qui pourrait avoir une influence directe sur la suite de saison, entre championnat et Coupe de France, le Besançon Foot doit serrer les dents. Il l’a fait, sans s’arracher non plus, samedi soir à Dole, et sait désormais que la pente sera plus rude. Car avant de retrouver, samedi en Coupe de France, un autre promu (Quetigny), l’enchaînement Gueugnon-Auxerre-Louhans sera d’un autre standing que celui de Saint-Apollinaire-Jura Dolois qui lui a permis de se refaire la cerise.
Pour avoir vécu, jusqu’au bout la saison dernière, difficulté et stress, les partenaires de Mickaël Courtot doivent d’autant plus avoir le cran pour ne se tromper ni d’aiguillage, ni de train. Le bon, assurément, fera fi d’une potentielle lassitude physique, et régulera son allure au rythme aliénant du succès. « Pour garder une dynamique de confiance, on se doit de gagner ce match » conforte Hervé Genet. Avec son groupe, l’homme est en plus sur le chemin d’un véritable challenge : en deux saisons, jamais son équipe n’a réussi à battre Gueugnon en match officiel (NDLR : trois revers pour un nul).
« Si on passe cet obstacle, on aurait gravi une marche »
Le fait de recevoir les Forgerons donnera donc de vraies indications. Là encore, le coach bisontin voit juste. « Je le dis, ce match a valeur étalon. Gueugnon est une équipe dont il faut se méfier. Comme nous, ils ont eu un démarrage difficile, avec de grosses équipes rencontrées (NDLR : Auxerre, Louhans) et en ayant en plus été exempts. Je retiens surtout qu’ils avaient fini en tête, l’année dernière, sur la phase retour ». Que les joueurs de Philippe Correia ne soient pas à leur place (9e) est une évidence que les propos de Bernard Canard confirment. En début de saison, le président bourguignon n’avait pas fait mystère de l’ambition de décrocher la… première place.
Besançon, de son côté, n’en est pas là. Mais s’il veut se rapprocher du top-5, jouer un rôle significatif dans ce championnat, battre les gros va devenir une nécessité. « Si l’on arrive à passer cet obstacle, on aurait gravi une marche ». Car même si Hervé Genet préfère, à raison, effectuer un bilan à la fin du mois, « après Auxerre et Louhans-Cuiseaux », son équipe aurait le mérite « d’être dans les starting-blocks ». Elle a en tout cas une chance, celle de retrouver, enfin, la pelouse de Léo-Lagrange, après le seul derby disputé dessus face au Racing. « Là aussi, on vérifie que notre début de saison n’a pas été simplifié. Maintenant, on le sait, pour faire une bonne saison, tu dois rester souverain et invaincu ». Si tout ça est appliqué, il y aura un goût de reviens-y.
Maxime Chevrier