Posté le 03/09/2017
Ça rappelle de mauvais souvenirs…
Comme l’an dernier donc, l’équipe de Hervé Genet se pénalise dans un début de championnat où elle a déjà encaissé six buts en trois matches. La rouste (3-0) concédée, chez une équipe dijonnaise certes au-dessus du lot, mesure les dégâts. Il va être temps de se réveiller.
A l’exploit, nul n’est tenu. Surtout pas cette équipe bisontine, disons-le. On ne l’obligeait pas, c’est sûr, d’aller dompter sa loi chez une équipe dijonnaise qui a tout, si elle joue ainsi sur la durée, pour mettre tout le monde d’accord cette saison. Mais le déplacement aux Poussots a simplement renvoyé cette équipe à ce qu’elle est : incapable de gagner un match à l’extérieur en championnat depuis 20 mois ! C’était en janvier 2016, à… Dijon, lors d’un… petit exploit.
Depuis, c’est une misère, résumée lors d’une première mi-temps pas loin d'être indigne. Le Besançon Foot est alors tombé sur un superbe adversaire, tout en mouvement, en aisance technique, mais aussi, plus grave, tellement plus agressif sur chaque duel. « Une première mi-temps référence » a signé David Linarès, auteur d’un boulot remarquable avec sa troupe. Les partenaires de Mickaël Courtot, eux, revivaient, en pire, le scénario de Pontarlier. Leurs maladresses faisaient mal aux yeux. Leur manque de caractère, mal au bide. Que Dijon ait eu la balle entre dans les classiques du genre. Que les locaux aient gagné tous les duels ne peut pas l’être. Pire ? Comment expliquer qu’en étant autant dominés, les Bisontins, exceptés l’expulsion directe de leur gardien, n’aient totalisé que 14 fautes et… zéro avertissement. « Je crois que l’on se rêve un peu trop » a synthétisé Hervé Genet.
Hervé Genet ne digère pas « la différence de niveau »
Rarement, le coach bisontin n’avait paru aussi amorphe. « C’est la différence entre mon équipe et Dijon qui me met dans cet état » a-t-il avoué, sans fausse pudeur, comme si tant d’efforts avaient volé en éclat. Cette fois-ci, certains ne feront pas l’économie d’une sévère remise en question. La plaisanterie de la saison dernière n’ayant que trop duré. Besançon doit maintenant progresser partout. Dans ses entames de match, qui laissent deviner un manque que ne saurait être un hasard récurrent. Dans sa concentration et son tempérament un peu plus viril. En encadrant ses jeunes ouailles par des références de CFA 2, le DFCO a appuyé là où ça fait mal, chez cette équipe doubiste.
Mingoua a été intraitable derrière, face à si peu de verticalité ou de clairvoyance ? Le meilleur buteur du championnat Abdeljelil, devant, s’est quant à lui régalé de deux ballons que n’ont pas su exploser Golliard et Cuenin. Le premier s’est transformé en un missile qui respire tant la confiance (1-0, 22e). Le second, en une passe en retrait décisive pour Boussaïd, le Dijonnais efficace (2-0, 30e). Un minimum, dans ce premier acte, que les « Bleus » auraient presque pu miraculeusement sauver, là aussi dans un remake tant de fois vu ces deux dernières saisons, sur un dernier coup franc de Crolet. Une nouvelle fois là encore, Besançon était tombé, avec Allain, sur un gardien en feu (45e+1).
Rébellion collective attendue
La suite, pendant 20 bonnes minutes en tout cas, a été bien meilleure. On pourra toujours la retenir. « On a fait illusion » a évacué le coach bisontin. Boussaïd (frappe sur Allain, 55e) ou M’Baiam repris (65e), il n’y avait pas non plus de quoi se taper sur le ventre. Certes, il y eut comme un cruel acharnement, avec l’enchaînement expulsion de Laurent, jugé en position de dernier défenseur (76e), puis but dans la foulée, sur le coup franc léché de Tchang Tchong, qui n’avait même pas permis à Vauthey de toucher une fois le cuir (3-0, 78e).
Dans ses buts, le gamin bisontin faisait après plus que le travail, dans les dernières minutes, pour éviter au score d’enfler un peu plus. Pour sûr, la pilule était déjà assez indigeste comme ça. Besançon ne tombera pas tant de haut sur cette rencontre, qui avait logiquement été ciblée comme l’une des plus difficiles de la saison. Mais dans une entame de calendrier qui ne lui était pas favorable, il s’était mis en difficulté, avant ce match, lors des deux premières journées. Le voilà dans les mêmes temps de passage que l’an dernier, à la même époque, avec l’intime obligation de se bouger. C’est plus que des réponses, qui seront attendues à Audincourt et contre Saint-Apollinaire.
A Dijon, Maxime Chevrier