Posté le 19/08/2017
Ce serait un signal fort
Pas plus qu’elle n’a été en mesure, ces deux dernières années, d’aller gagner chez son redoutable voisin de Pontarlier, l’équipe de Hervé Genet n’est jusqu’ici pas parvenue, en CFA 2, à remporter son premier match de la saison. Pour lancer celle-ci, une telle performance aurait du sens, ce samedi (18h).
Il y a les discours précautionneux, d’usage. Mais le fait est qu’il n’y a, dans un championnat, jamais autant d’ambitieux qu’avant le coup d’envoi de la première journée, où tout est à écrire. Ou plutôt à préfacer. Bien sûr, Hervé Genet tempère le poids de la première rencontre, son influence sur les futures destinées. On n’est pas totalement certain qu’elle soit si anodine. « Dans un sens comme dans l’autre, on ne tirera pas de conclusion après cette rencontre » appuie le technicien.
Lui se base sur pas mal de références. « J’ai en tête deux entames de championnat réussies à l’extérieur. En National, à Rouen, et l’année dernière à Dijon, avec dix pros, où l’on était revenu de 2-0 à 2-2. A chaque fois, on s’était dit qu’il y avait quelque chose et on avait vu ensuite à domicile (NDLR : défaites respectivement contre Quevilly et… Pontarlier) ». L’entraîneur bisontin n’est pourtant pas fou. L’importance de bien se lancer est une lapalissade, « car on en a eu la triste expérience avec le retard accumulé en début de saison dernière ».
« On est tous impatients d’en découdre »
Faire un gros coup à Pontarlier figure donc bien dans un coin de la tête de la délégation bisontine. C’en serait un, quand on connaît l’historique et les habitudes de cette équipe pontissalienne. Aller dicter sa loi au stade Paul-Robbe est une science que les hommes de Hervé Genet n’ont pas acquise, même s’ils n’en ont jamais été vraiment très loin ces deux dernières saisons (NDLR : matches nuls 2-2 et 0-0). « L’avantage pour nous est qu’on n’a pas de question à se poser avec Pontarlier. On connaît les forces de cette équipe. Elle joue tout le temps les premiers rôles ».
Hervé Genet n’en rajoute pas dans son discours. Comme s’il avait compris que son groupe avait pris la mesure de la situation. « On n’a pas le temps de cogiter, mais il y a, d’un autre côté, une telle envie. Les joueurs ont faim, ça se voit. Staff y compris, on est tous impatients d’en découdre ». Cette envie s’est ressentie dans la dernière séance d’entraînement, pleine de sang. Là aussi, les joueurs ont compris que les places se gagneraient chèrement, tout autant qu’elles pourraient rapidement se perdre. « Plus personne ne pourra rester sur sa chaise, à attendre des jours meilleurs. Je veux que tout le monde s’emploie » annonce un coach désireux de « vaincre ». On le confirme, ce ne serait pas rien.
Maxime Chevrier