Posté le 02/08/2017
« On est dans l’idée qu’on avait »
A mi-chemin dans sa préparation estivale, Hervé Genet, assez satisfait de ce qu’il a entrevu lors des trois premiers matches de préparation où son équipe n’a pas encaissé de but, attend mieux malgré tout. Car il sent la marge de progression réelle.
Le Monsieur est du genre transparent. Puisque son groupe n’a pas (encore) goûté à son côté obscur, faciès bulldog, on pourrait aller jusqu’à retranscrire une forme de plaisir chez Hervé Genet. Il est indéniablement là, même s’il évitera de s’épancher dessus. Les raisons du sentiment agréable ? Probablement doubles. Elles tiendraient aussi bien aux qualités d’un groupe plus réceptif, qu’à l’entraide bien plus importante, dans son staff. Les deux étant, pour nous, intimement liées.
L’entraîneur bisontin a pourtant trop roulé sa bosse pour savoir que la vigilance doit pouvoir atteindre son paroxysme dans ces périodes réputées fastes. Prometteur, le Besançon Foot l’est peut-être. Il n’a pourtant rien écrit. Même sur le qualificatif, coach Genet nuance. « Prometteur, non. Je dirais que, pour l’instant, on est dans l’idée qu’on avait, par rapport au jeu et à l’identité que l’on veut déployer ». La nuance entre dans le lexique typique de l’entraîneur, sans qu’elle ne renseigne sur rien. En parlant d’identité, le technicien bisontin a posé les contours qu’il a commencés, cette fois, à travailler en profondeur. Le but étant transparent : imposer, bien plus sérieusement par rapport à la saison passée, son style à l’adversaire.
« On est en déficit d’un Monsieur Plus »
Le troisième match contre Pontarlier (0-0) a, pour cela, été « une bonne base de travail ». Bloc « plus haut », engagement « où l’on a bien plus répondu » : des signaux ont clairement été perceptibles. Ils deviendraient des conducteurs, s’ils étaient, cette saison, réellement associés à un nouvel ADN. « C’est effectivement rassurant, car le reste peut se travailler. Je n’oublie pas, en plus, que nous pourrons avoir de nouvelles solutions pour nous améliorer défensivement ». Hervé Genet fait là référence, sans directement le citer, à Mohamed Hamdache, qui s’astreint, depuis le 10 juillet, à une grosse reprise individuelle (et quotidienne).
Ce « reste » qu’évoque le boss ? La réussite offensive, en berne après 270 minutes de matches amicaux. Même si cela l’ « inquiète moins, car ça se travaille », ce « manque de réalisme » commence à lui chatouiller les narines. Pas sûr, d’ailleurs, que le fameux faciès de l’intéressé ne se déforme pas, si la progression attendue tardait plus que de raison. « Ce n’est pas simplement devant le but, qu’on manque d’efficacité. On est en déficit de ce que j’appelle des ‘Monsieur Plus’ ». En clair, Genet ne devrait pas tarder à « responsabiliser » afin que « chacun reste bien dans son rôle ». La saison passée, son groupe avait été tellement loin de maximiser son potentiel que la leçon veut cette fois être retenue. Pour coller à cette idée, les trois derniers matches de préparation d’affinage ne seront pas de trop. Samedi, le Besançon Foot se coltinera un troisième adversaire (Belfort) hiérarchiquement supérieur, avant de se diriger vers une semaine test, avec deux gros calibres de National 3 (Mulhouse et Louhans-Cuiseaux). De quoi questionner la belle sérénité de Hervé Genet.
Maxime Chevrier