Posté le 28/07/2017
Cyprien, l’appel
de la stabilité
Après deux saisons satisfaisantes à l’US Créteil, Yannick Cyprien (25 ans) a bien envie de faire un bon bout de chemin à Besançon. Il y a retrouvé son pote Hermann M’Boa. Et a déjà été adopté par ses nouveaux partenaires, avec qui il a effectué les deux premières sorties amicales.
Dernier de cordée, juste avant la date fatidique de la fin des mutations (15 juillet). Yannick Cyprien a été embarqué dans l’aventure. Il a dû montrer patte blanche pour cela. « C’est avec Hermann, qu’on avait discuté de cette possibilité. Ça me tentait, car j’avais des bons souvenirs contre Besançon et l’atmosphère du stade m’avait plu ». Le joueur évoque des images pas très lointaines. La saison dernière, avec le maillot de la réserve professionnelle de Créteil, sans aucun doute la formation la plus forte qu’avait jouée le BFC.
Tant à l’aller qu’au retour (« j’avais fait de bons matches »), Yannick Cyprien avait laissé une trace qu’il a voulu entretenir, lors de sa semaine d’essai, mi-juillet. « Le coach a validé. Comme je n’avais pas hésité à venir faire cet essai, je n’ai eu aucun doute au moment de signer » lâche celui qui a, depuis, posé ses valises au centre-ville bisontin. Une ville qui a d’emblée séduit l’enfant de Drancy. « Ici, toutes les conditions sont réunies. Je me projette vraiment sur le long terme. J’aspirais à me poser ».
« On va faire une belle saison »
La suite presque logique d’un cheminement hétérogène. « Je ne dirais pas chaotique », coupe-t-il, « car partout où je suis passé, j’ai appris. Ces expériences m’ont fortifié et je ne suis jamais reparti déçu ». Même quand il s’est agi de revenir de Bulgarie (NDLR : crochet par la D1 en 2012/13) les poches moins remplies que prévu. « J’ai toujours aimé voyager, le confort n’était pas mon truc » ajuste-t-il, le verbe sûr. A 25 ans, les habitudes d’hier ont bien le temps d’être revisitées. La preuve avec ses premières impressions franc-comtoises. D’abord discret contre La Chaux-de-Fonds, le milieu de terrain offensif a été plus en vue, samedi dernier dans les Vosges, face à Raon l’Etape.
Se définissant « ailier de côté », Cyprien a du feu dans les jambes. Et l’appétit au ventre. « J’ai tout de suite senti que le vestiaire était sain. Ça change de certains endroits où il y a des clans, entre anciens et plus jeunes. J’ai été très bien accueilli, ça rigole, et surtout, ça bosse bien ensemble. Chacun essaye de tirer vers le haut ». Des bonnes ondes qu’il n’hésite pas à retranscrire, dans un élan visionnaire : « On va faire une bonne saison. Je sens que l’équipe s’est construite dans la difficulté et c’est mieux comme ça. Quand tu arrives dans une équipe qui a souffert, quelque part, il n’y a pas de piège : personne ne se prend pour autre chose ». Yannick sait néanmoins que tout le monde « doit apprendre à bien se connaître sur le terrain ». Les supporters bisontins, aussi, ont hâte de découvrir ce qu’il a à faire découvrir.
Maxime Chevrier