Posté le 23/07/2017
Quelque chose se construit
A la faveur d’un stage, concluant, dans les Vosges, les Bisontins, qui ont à nouveau tenu en échec (0-0) un adversaire (Raon l’Etape) hiérarchiquement supérieur, semblent créer les conditions d’une réussite.
Ce groupe est costaud, il vit bien ensemble. Dans une période aussi énergivore, ce carburant pourrait bien être le plus efficace sur le long terme. L’acte I de la préparation estivale aura servi à ça, et le mérite n’est autant pas mince qu’il laisse entrevoir de belles promesses. Si, d’aventure, les partenaires de Mickaël Courtot, dupliquaient, en compétition officielle, la dynamique actuelle, alors une forme de sérénité aurait des chances certaines de se dégager.
Samedi dans les Vosges, Besançon n’a pas paru inquiété, par une formation de Raon l’Etape qui reprendra son championnat (N2) une semaine plus tôt. L’information vaut ce qu’elle vaut. Elle rappelle un enseignement préalable. Le staff a fait le choix de durcir au maximum la prépa pour placer, à chaque fois, le groupe face à des adversaires tous plus calibrés dans la hiérarchie pure. Bien lui en a pris vu la cohérence qui se dégage des deux tests vus dans cette deuxième semaine.
Cela donnera également raison à Olivier Laurent, le gardien bisontin, absent pendant deux semaines (mariage), mais qui n’a pas hésité à prendre la parole, jeudi, devant le groupe. Ses propos, deux semaines plus tôt, sont alors revenus : « C’est plus facile d’intégrer une équipe qui a galéré la saison dernière, plutôt que d’arriver avec des joueurs qui se reposeraient sur leurs acquis ». En veille permanente depuis la reprise, Besançon Foot se forge une identité qui nous plaît. Ça tombe bien, elle rassure également joueurs et staff. Il n'y avait bien finalement, qu'une déception majeure ce samedi : celle de ne pas avoir vu à l’œuvre Marius M’Baiam, sorti bien trop rapidement, après un sérieux coup sur le nez.
Roder les automatismes devant
Penser que le nouvel attaquant aurait matérialisé une emprise bisontine n’est surtout pas interdit, même si l'on n'oubliera pas que De Morais a touché le montant (46e). Cela aurait eu, encore plus, l’avantage de roder des automatismes manquants, devant. La preuve, la plus grosse occasion venait dans un premier temps de Cuenin, autoritaire. Par deux fois de la tête, il avait pris le dessus sur Mahout et sa garde, appelant le sauvetage sur sa ligne de Rother (6e). A leur crédit, les Doubistes laissaient entrevoir une science posée, plus rationnelle, c’est évident, que le visage un peu fou-fou qui était celui des mois précédents. Dans l’entrejeu, l’apport plaisant de Lafrance n’a rien d’étranger dans ce liant.
Fatigue oblige, il s’est davantage effrité par la suite. Dans la première partie de la deuxième période en tout cas, à l’avantage des Raonnais (volée au-dessus d’Ozcan, 53e). Cerné, Bassilekin avait également cru au but, avant de se faire contrer (68e), juste après la belle envolée d’un Vauthey très sûr, après la tête de Djoufack sur corner (66e). Le dernier mot revenait néanmoins aux Bisontins. Par deux fois, Cyprien, côté droit, avait délivré un ballon de but à Boussaïd qui, de la tête, puis par une reprise au-dessus, n’avait pas trouvé le cadre (79e et 80e). La finition, voilà bien un axe majeur de travail pour Hervé Genet. Mais à un mois de la reprise, le timing ne choquera personne. Au contraire, il est bon.
A Saulxures-sur-Moselotte, Maxime Chevrier